Le pétrole menace le retour aux bénéfices des compagnies aériennes

Le transport aérien va-t-il enfin renouer avec les bénéfices ? Si en début d'année, l'Association internationale du transport aérien (IATA) semblait convaincue de ce retour à meilleure fortune, elle manifeste aujourd'hui quelques doutes.Ces inquiétudes sont évidemment alimentées par le niveau des cours du pétrole. L'IATA estime en effet qu'avec un baril dont le prix s'établirait cette année en moyenne autour de 30 dollars, les compagnies aériennes réaliseraient dans leur ensemble un bénéfice de l'ordre de 3 milliards de dollars. Mais le scénario pourrait être tout autre si les tensions actuelles ne se dissipent pas, a expliqué lundi matin Giovanni Bisignani, directeur général de l'IATA, lors de l'assemblée générale annuelle de l'organisation. "Si les prix du pétrole s'établissent à 33 dollars en moyenne, nous atteignons l'équilibre. A 36 dollars, nous pouvons nous attendre à trois milliards de pertes", a-t-il ajouté. Depuis le début de l'année, le cours moyen du Brent a été de 32,87 dollars. Pour parer à cette augmentation des coûts, les compagnies se décident les unes après les autres à réviser leurs tarifs à la hausse, suivant en cela les recommandations de l'IATA qui préconise une hausse des prix allant jusqu'à 5%. La situation reste donc fragile pour une industrie en plein marasme depuis plusieurs années. Entre 2000 et 2003, les pertes cumulées des compagnies aériennes membres de l'IATA se sont établies à 30 milliards de dollars. Durant cette période, certains grands noms de l'aérien ont disparu (Sabena en Belgique ou Swissair en Suisse), et aux Etats-Unis, certaines compagnies ont été contraintes de se mettre sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites.Outre la crise économique, le secteur aérien a dû faire face aux menaces terroristes, à l'épidémie de Sras et à la guerre en Irak. Ces éléments sont évidemment venus peser sur les grandes compagnies transatlantiques, au moment même où elles étaient attaquées sur les moyennes et longues distances par les "low-cost".
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