Bertelsmann mise sur une reprise en 2004

Le numéro cinq mondial des médias, le groupe allemand Bertelsmann, a annoncé aujourd'hui des résultats mitigés pour 2003. Son bénéfice net avant rémunération des minoritaires a reculé de 79% à 208 millions d'euros, contre un bénéfice net de 968 millions d'euros en 2002, lequel avait largement profité de la vente des parts du groupe dans AOL. Son bénéfice opérationnel (Ebita) est quant à lui ressorti en hausse de 20% par rapport à 2002, à 1,123 milliard d'euros.Sur l'ensemble de 2003, le chiffre d'affaires a affiché un recul de 8,3% à 16,8 milliards d'euros en raison notamment de la faiblesse du dollar sur les marchés de changes (Bertelsmann réalise quelque 25% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis) et de la vente de sa filiale de presse professionnelle Bertelsmann Springer pour près d'un milliard d'euros.La dette de Bertelsmann, dont la réduction constituait la priorité en 2003, atteignait à la fin de l'année 820 millions d'euros contre 2,74 milliards d'euros fin 2002. Cette diminution est intervenue grâce à la vente des bureaux new-yorkais de sa maison d'édition Random House en juillet, de sa filiale spécialisée dans la presse scientifique BertelsmannSpringer et de sa participation dans Barnes & Noble.com.Cette évolution permet au groupe de miser sur une nouvelle hausse de son bénéfice opérationnel. "Bertelsmann repose maintenant sur des bases solides, a annoncé son directeur exécutif Gunther Thielsen. Nous voulons désormais nous concentrer à nouveau sur la croissance". Le groupe devrait dépenser deux milliards d'euros en acquisitions lors des trois prochaines années. Une légère progression du chiffre d'affaires corrigé des effets de changes est également attendue, a précisé son directeur financier, Siegfried Luther.L'hypothèse d'une introduction en Bourse du groupe, envisagée via le placement de la part de 25% qu'y détient l'actionnaire belge GBL, est repoussée d'un an, et n'aura donc lieu, au plus tôt, qu'en mai 2006.Parmi les principales activités de Bertelsmann, la filiale de clubs de livres et de musique, DirectGroup, est sortie du rouge avec un résultat opérationnel de 4 millions d'euros, contre une perte opérationnelle de 150 millions d'euros un an plus tôt. Son chiffre d'affaires a cependant continué d'accuser une baisse, de 15,6% à 2,29 milliards d'euros.Le label musical BMG, dont la fusion avec Sony est étudiée par Bruxelles, est parvenu à enregistrer un chiffre d'affaires stable à 2,71 milliards d'euros dans un secteur en grande difficulté. Le bénéfice opérationnel de BMG a quant à lui reculé de 3,9% à 110 millions d'euros.La filiale de presse magazine Gruner + Jahr, qui détient en France le groupe Prisma Presse (Gala, Voici, etc.), a quant à elle souffert d'un marché publicitaire difficile, en particulier en Allemagne. Le chiffre d'affaires a cédé l'an dernier 11,4% à 2,48 milliards d'euros mais le résultat opérationnel est en hausse de 9,4% à 234 millions d'euros.Le groupe de télévision RTL, qui a déjà publié ses résultats, continue de porter la croissance de Bertelsmann avec un chiffre d'affaires de 4,45 milliards d'euros. Au cours de ces derniers mois, RTL Group a particulièrement profité de ses performances en Allemagne. L'audience a atteint des niveaux records depuis 1997 grâce aux émissions de télé-réalité.
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