Une semaine d'exclusivité pour Wendel pour racheter Editis

Par latribune.fr  |   |  432  mots
Le groupe Lagardère a confirmé mercredi matin dans un communiqué les informations parues dans La Tribune de ce jour (lire ci-contre) sur l'attribution au groupe français Wendel Investissement, dirigé par Ernest-Antoine Seillière, également président du Medef, d'une semaine d'exclusivité pour l'achat de 60% d'Editis. Ces actifs d'Editis détenus par Lagardère sont remis sur le marché à la demande des services de la Concurrence de la Commission européenne.Wendel Investissement fait partie de la douzaine de candidats à avoir déposé une offre de reprise le 28 avril auprès de BNP Paribas, la banque conseil de Lagardère. Celui-ci en a retenu cinq et accordé "une exclusivité jusqu'à mardi 25 mai à minuit" à Wendel afin de "vérifier dans cette période que seront bien réunies toutes les conditions d'un projet d'accord qui devra être ensuite soumis à l'avis des comités d'entreprise concernés ainsi qu'aux autorités de concurrence compétentes". Selon La Tribune, Wendel aurait proposé plus de 660 millions d'euros pour le groupe d'édition, dont le chiffre d'affaires annuel 2002 s'élevait à 562 millions d'euros, et qui comprend entre autres Bordas, Nathan, Le Robert, Robert Laffont, La Découverte, etc., et dispose de l'outil de distribution Interforum. La porte-parole de Wendel interrogée par l'AFP n'a pas confirmé ce montant. "La proposition faite par Wendel est a priori la meilleure possible en fonction de plusieurs critères, pas seulement le prix, mais aussi la Commission européenne, la mise en oeuvre rapide de la reprise et la solidité financière du repreneur", a-t-elle déclaré. Une affirmation reprise par le communiqué du groupe vendeur: "l'offre de Wendel Investissement est apparue à Lagardère comme celle qui est susceptible de répondre globalement le mieux aux différents critères que Lagardère s'est fixés, en cohérence avec ceux établis par Bruxelles au premier rang desquels figurent le prix, la rapidité de mise en oeuvre, la qualité du projet industriel pour Editis et la solidité financière de l'acquéreur."Les troupes de Mario Monti, le commissaire européen à la Concurrence, veulent la formation d'un deuxième grand groupe de l'édition face au géant Hachette. Wendel, avec sa force de frappe financière, représenterait donc à leurs yeux un repreneur idéal. Or, les regards de Bruxelles seront tournés vers Paris tout le temps des négociations.La porte n'est pourtant pas fermée aux quatre autres repreneurs éventuels sélectionnés par Lagardère. En cas d'échec des négociations avec Wendel, ils pourraient reprendre la main.Mercredi soir, l'action Lagardère gagne 3,75%, à 49,80 euros.