Le fonds d'investissement américain Carlyle et le groupe électronique japonais Kyocera vont acquérir DDI Pocket, une filiale de service de données par téléphone sans fil du numéro deux nippon de la téléphonie mobile KDDI, pour un montant de 220 milliards de yens (1,67 milliard d'euros). Les trois entreprises créeront en octobre une holding, dont le nom n'a pas encore été dévoilé, destinée à s'emparer de DDI Pocket. En mars 2005, KDDI détiendra alors 10% de la future holding, Carlyle 60% et Kyocera 30%.La compagnie remboursera à la fin mars 2005 les 135 milliards de yens de dettes de DDI Pocket avec les 220 milliards apportés par Carlyle et Kyocera. Les 85 milliards de yens restant seront distribués aux actionnaires de DDI Pocket. Actuellement, KDDI possède 80,9% des parts, Kyocera 13%, le reste étant aux mains d'investisseurs minoritaires."En tant que société dominante dans les services de données sans fil, DDI Pocket est en très bonne position sur le marché japonais, notamment parce que ses services destinés aux entreprises sont en expansion", a insisté dans le communiqué un directeur de Carlyle, James Attwood Jr. 5,1 millions de Japonais sont abonnés au PHS (Personnal Handyphone System networks), une technologie très rentable en raison de ses faibles coûts de maintenance du réseau. Selon Carlyle, le nombre d'abonnés à DDI Pocket a été multiplié par quatre depuis 2001. Le PHS a été inauguré au Japon en 1995 et en Chine en 2000. Le marché chinois représente une importante opportunité de croissance de l'activité. Cette alliance permet à KDDI d'empocher de l'argent alors que les analystes doutaient que l'entreprise ne réinvestisse un jour dans cette activité. Elle permet également à Kyocera et Carlyle de renforcer leur présence dans le secteur. Le redéploiement vers une activité de téléphonie mobile plus traditionnelle, qui concurrencerait KDDI, n'est pas envisagé, Kyocera étant le principal actionnaire de KDDI.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:19

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