Calme boursier après l'ouverture de l'offre de Sanofi sur Aventis

Les marchés restent de marbre après l'ouverture officielle de l'offre de Sanofi-Synthélabo sur Aventis. En clôture mardi, l'action Sanofi gagnait 0,72% à 55,70 euros et celle d'Aventis reculait de 0,16% à 62,05 euros. Rappelons que l'offre du laboratoire français valorise l'action du groupe franco-allemand à 60,43 euros pour sa partie en cash. Dans la mesure où les marchés continuent d'anticiper une surenchère de Sanofi, l'action Aventis n'avait aucune raison de bouger violemment. Pendant ce temps, le président de Sanofi, Jean-François Dehecq, poursuit son travail de communication et de séduction. Il a ainsi précisé dans une interview au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung qu'il n'envisageait pas de "désinvestir" des actifs provenant d'Aventis - en dehors évidemment des cessions déjà annoncées par le groupe de Strasbourg. Dans cette même interview, Jean-François Dehecq a précisé qu'il n'avait pris aucun contact avec le premier actionnaire d'Aventis, Kuwait Petroleum Corporation (KPC). "Nous n'avons pas de contact séparé avec KPC", a-t-il affirmé. Le fonds koweïtien, qui détient pas moins de 13,5 % du capital d'Aventis est pourtant une des clés du succès de l'offre de Sanofi. Certaines informations de presse avaient laissé entendre que des "contacts encourageants" avaient été pris entre KPC et Sanofi. Néanmoins, dans une interview téléphonique à Bloomberg, l'ancien président de KPC, Adel Al-Subaih, a déclaré que le fonds d'investissement devrait regarder "favorablement" l'offre de Sanofi. La vente de cette participation, serait, selon lui, conforme "auxc directives gouvernementales koweïtienne visant à réduire les investissements directs dans les actifs non-stratégiques". mais peut-être KPC peut-il attendre l'arrivée probable d'un "chevalier blanc".Cette possibilité est d'ailleurs revenue sur le devant de la scène ce mardi avec des informations publiées dans le Figaro indiquant que Novartis ou Johnson & Johnson pourrait faire leur entrée sur le théâtre de cette bataille boursière. Dans la foulée, Reuters annonçait qu'un conseil de surveillance extraordinaire se tenait pour définir la stratégie du groupe face à Sanofi. Un rebondissement n'est donc pas à exclure. Pour finir, le président de Sanofi a, pour la première fois, admis la possibilité d'un échec. "Pour faire avancer les choses, il faut avoir le courage de gagner et peut-être aussi de temps en temps le courage de risquer de perdre", a concédé Jean-François Dehecq avant d'affirmer qu'il ne pensait toutefois "ne pas perdre".
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