Telecom Italia mise sur l'innovation et l'international

"Nous entrons dans une phase de focalisation sur la croissance et la rentabilité", tout en mettant l'accent sur "l'innovation technologique" et "l'internationalisation": le président du premier opérateur italien des télécoms, Marco Tronchetti Provera, a résumé aujourd'hui en ces mots la politique de son groupe pour les années futures.Les deux dernières années ont été le cadre d'une intense restructuration, préalable à la fusion opérée au début d'août 2003 avec son principal actionnaire Olivetti. Elles ont été marquée par la cession de nombreux actifs, dont une majorité des participations en Europe dans la téléphonie mobile et fixe (notamment la part dans le français Bouygues Telecom) et la vente de la filiale d'annuaires Seat Pagine Gialle. L'objectif était en effet de réduire la dette contractée en 1999 par Olivetti lors de son OPA hostile sur Telecom Italia. Estimée à 35,6 milliards d'euros en août dernier, celle-ci doit être ramenée à "moins de 30 milliards d'euros" à la fin 2004. Marco Tronchetti Provera a également promis une progression du chiffre d'affaires (plus de 5% en moyenne par an pour la période 2004-2006, hors effet de changes et changements de périmètre) et du résultat d'exploitation (plus de 10% par an sur les trois ans). Pour ce faire, le groupe mise sur l'innovation technologique, notamment avec le lancement en avril de son système de visiophone pour le réseau fixe italien et une nouvelle accélération dans le développement de l'Internet à haut débit. Dans ce dernier domaine, Telecom Italia a décidé de proposer ses services dans certaines villes en France et en Allemagne, et pourrait faire de même en Espagne.Le groupe appuie également ses performances futures sur sa très rentable filiale de téléphonie mobile Telecom Italia Mobile (TIM) qui jouit d'une "position financière très forte", selon Marco Tronchetti Provera. Numéro un italien devant Vodafone et Wind (groupe Enel), la filiale mobile de Telecom Italia va se lancer dans l'UMTS en juin sur une base encore modeste avant le "développement majeur", prévu pour 2005.TIM entend également conforter sa position en Amérique latine, en particulier au Brésil, son premier marché à l'étranger où il dispose de plus de 8 millions de clients et où "la croissance est supérieure aux attentes".
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