Carrefour remplit ses objectifs malgré la morosité française

L'Europe maintient Carrefour à flots. Le géant français de la distribution a annoncé jeudi soir son chiffre d'affaires pour le dernier trimestre de l'année 2003. Entre septembre et décembre, les ventes se sont élevées à 21,77 milliards d'euros, soit une hausse de 4,2% sur un an (+5,3% à taux de change équivalent). Ce chiffre est légèrement en dessous du consensus des analystes réalisé par Reuters, qui s'établissait à 21,84 milliards d'euros. Sur un an, le chiffre d'affaires du groupe français s'élève donc à 78,99 milliards d'euros, en légère hausse de 2,9% sur un an. A taux de change constants, la croissance des ventes est de 6%, en conformité avec les prévisions de Carrefour. Reste que, là encore, ce chiffre est inférieur au consensus Reuters qui était de 79,05 milliards d'euros. La fin de l'année aura donc montré une accélération de la croissance des ventes pour l'enseigne. Mais le marché français continue de faire grise mine. Sur les trois derniers mois, les ventes en France (49,3% du total) n'ont progressé que de 0,5%. Et cette faible hausse n'est due qu'aux ouvertures de nouveaux magasins. A nombre d'enseignes égal, le chiffre d'affaires France recule de 0,2%. Carrefour a donc, sans surprise, mais peut-être un peu plus que prévu, subi le contrecoup de la morosité actuelle des consommateurs hexagonaux. Heureusement, Carrefour peut compter sur ses implantations en Europe pour soutenir sa croissance. Au quatrième trimestre, les ventes en Europe (37% du total) progressent sur un an de 7,8%. A nombre de magasins égal, la croissance atteint encore 3,7%. A noter par ailleurs le bon comportement du groupe en Amérique latine. Après plusieurs années difficiles, le quatrième trimestre montre une progression de 10,1% à taux de change comparables des ventes de Carrefour sur cette zone. Ces résultats, tout juste en ligne avec les attentes, semblent cependant satisfaire le groupe puisqu'il maintient son objectif de croissance à deux chiffres de son résultat net par action avant et après amortissement des survaleurs sur l'année 2003.Les marchés se montrent, eux, beaucoup moins satisfaits: vendredi soir, le titre chute de 5,38%, à 41,70 euros.
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