Publicis confirme qu'il est le plus rentable du secteur

"En termes de rentabilité, Publicis est le numéro un du secteur": à l'image de Richard Houbron, analyste chez CDC Ixis Securities cité par Reuters, les observateurs ne semblaient guère se faire de soucis à l'approche des résultats annuels du groupe de Maurice Lévy. Leurs pronostics ont été confortés. Contrairement à Havas, qui a perdu 396 millions d'euros l'an passé sous le poids des restructurations, de la progression de l'euro et d'un marché en berne, Publicis a vu son bénéfice net progresser de 2% à 150 millions d'euros. Un chiffre certes inférieur aux prévisions des analystes qui, selon Reuters, tablaient en moyenne sur 170 millions d'euros.Mais en fait, le marché regardait surtout l'exploitation pour juger de la qualité des résultats du groupe. Publicis, après les 13,3% du premier semestre, visait une marge opérationnelle sur les six derniers mois de l'année de 15%. Objectif atteint, puisque cette marge est de 15,3% entre juillet et décembre. Sur l'ensemble de l'année, la marge opérationnelle s'établit à 14,3%, soit bien plus que ses concurrents: 8,3% pour Havas, 13% pour WPP et 13,5% pour Omnicom. En termes de bénéfice opérationnel, le chiffre de 553 millions d'euros est conforme aux attentes.Désormais, le groupe entend "établir solidement un socle de marge opérationnelle à 15%" pour améliorer "sa structure financière". Et ces deux questions sont bien au coeur des interrogations des analystes. Ces derniers, quoique très enthousiastes, se demandent si le groupe n'a pas atteint un plafond. Alors que Publicis a profité de l'intégration de BCom3 et qu'il souhaite maintenir sa marge à 15% en 2004, les professionnels s'interrogent en effet sur les relais de croissance qui lui sont offerts. "Il sera sans doute difficile d'aller bien au-delà en termes de marge (...). Quel est l'effet de levier désormais?", poursuit l'analyste de CDC-Ixis.L'autre question est celle de la dette, estimée à 1,8 milliard d'euros pour des fonds propres de 1,6 milliard d'euros. Mais sur ce point, les inquiétudes sont très relatives, les échéances étant lointaines. Bref, si les analystes veulent des précisions, cela semble surtout être une question de principe.Concernant le reste de l'exercice 2004, Maurice Lévy n'a pas voulu faire de prévisions chiffrées, outre l'objectif de marge opérationnelle à 15%, un objectif qu'il juge "ambitieux". Il a par ailleurs précisé que "la croissance organique des agences de publicité est de plus en plus difficile à estimer". Mais il est resté confiant: "nous abordons 2004 en bon état de marche", a-t-il indiqué, ajoutant que son objectif restait de "faire clairement mieux que [ses] pairs". "Et j'ai l'impression que l'on en surprendra plus d'un", a conclu le président du groupe.Mercredi soir, l'action cède toutefois 0,88%, à 26,95 euros.
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