Vaste augmentation de capital en vue pour HVB

La nouvelle ne surprendra personne. Après les rumeurs de ces dernières semaines, HVB a confirmé qu'il allait lancer une augmentation de capital d'au moins trois milliards d'euros. L'opération s'échelonnera entre le 23 mars et le 5 avril. Le groupe bancaire bavarois, numéro 2 du pays, proposera aux actionnaires 2 nouvelles actions pour 5 actions détenues, au prix de 14 euros le titre, soit un rabais de 24,3% par rapport au cours de clôture de mercredi soir. L'actionnaire majoritaire du groupe, Munich Re, ne participera pas à l'augmentation de capital: sa part passera ainsi de 25% à un peu moins de 20%.Cette arrivée d'argent frais aura d'abord pour but de nettoyer les comptes du groupe. De fait, le quatrième trimestre 2003 du groupe, qui publie dans le même temps ses résultats, a été particulièrement douloureux. La perte nette a atteint 2,28 milliards euros, en raison de dépréciations sur ses participations dans Allianz (3,2%) et dans Munich Re (13,2%). Le président de HVB, Dieter Rampl, avait déjà indiqué que ces participations avaient dans le bilan une valeur comptable de 1,5 milliard d'euros à leur valeur réelle. Le groupe a d'ailleurs mentionné avoir depuis complètement cédé sa participation dans Allianz et ramené celle dans Munich Re sous les 10%. Si le groupe veut assainir sa situation financière, c'est qu'il cherche, d'après les analystes, à se rendre plus présentable dans l'hypothèse d'un mouvement de consolidation. Parmi les options possibles, HVB pourrait avoir l'intention d'acquérir le numéro trois du secteur, Commerzbank, valorisé environ 9,4 milliards d'euros. Cette dernière banque est l'une des cibles potentielles les plus fréquemment citées dans le cadre d'une concentration du secteur. Et ce même si HVB s'est employé à démentir les rumeurs lui prêtant des intentions en ce sens.A l'instar de ses consoeurs, la banque a énormément souffert de l'essoufflement boursier et du marasme économique outre-Rhin, qui a généré des faillites en cascade, et donc des milliards d'euros de créances douteuses. Pour redresser la barre, HVB a mené une politique de cessions d'actifs de 4 milliards d'euros. L'objectif du groupe, qui a supprimé 11.000 postes depuis 1998, est désormais de faire remonter son chiffre d'affaires.A Francfort, le titre recule de 2,27%, à 18,08 euros, en fin de séance.
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