GM sauvé par les services financiers et Hugues Electronics

Le quatrième trimestre 2003 de General Motors aura été placé sous le signe des exceptionnels. Ainsi, le groupe de Detroit a comptabilisé une charge de 725 millions de dollars au titre des indemnités et remises accordées au personnel ayant quitté le groupe (comme prévu par les conventions), ainsi qu'une autre de 218 millions au titre des restructurations. A l'inverse, le constructeur a bénéficié d'une gain exceptionnel de 1,2 milliard de dollars suite à la scission de Hugues Electronics.Au global, il s'en sort donc plutôt bien. Grâce à cette plus-value, GM est parvenu à maintenir son bénéfice du quatrième trimestre juste au-dessus du milliard de dollars (un chiffre identique à celui du même trimestre de l'année précédente). En d'autres termes, ce gain exceptionnel a compensé les difficultés rencontrées par le groupe dans ses activités traditionnelles.Car le phénomène est connu depuis plusieurs mois: la branche automobile a souffert dans un marché délicat où de surcroît la concurrence asiatique s'est faite plus rude. Le quatrième trimestre n'a pas fait exception à la règle. Si le groupe a réussi à augmenter le chiffre d'affaires de la branche "automobile et autres opérations", les coûts engendrés ont explosé. Ils ont même dépassé de près de 4% les revenus. A l'inverse, et continuant sur la tendance des mois précédents, les services financiers ont vu leur résultat passer de 570 à 676 millions de dollars.Sur l'ensemble de l'exercice 2003, la tableau est globalement identique. Sans grande surprise, l'automobile a vu son bénéfice (hors exceptionnels) fondre de près de 60% à 1,1 milliard de dollars. Le groupe invoque en particulier ses obligations croissantes en termes de fonds de retraite et de santé.Si le résultat global a grimpé de 1,69 à 3,82 milliards de dollars (pour des revenus de 185,5 milliards), c'est donc en raison de la séparation de Hugues et de la bonne tenue de la division financière. GM parle d'ailleurs d'une année record pour cette dernière, avec un bénéfice 2003 en hausse de 50%, à plus de 2,8 milliards de dollars. L'immobilier a notamment été un moteur, au vu de ses résultats qui ont plus que doublé.Cette performance dans les services financiers devrait d'ailleurs suffire à satisfaire les observateurs - déjà conscients des problèmes du groupe dans l'automobile. Car elle permet à GM de terminer l'année avec un bénéfice par action hors exceptionnels de 5,62 dollars, bien supérieur aux prévisions du groupe (plus de 5,20 dollars) et de Wall Street (en moyenne 5,43 dollars). Pour 2004, le constructeur attend de surcroît une franche amélioration de ses bénéfices. L'objectif de résultat unitaire (hors exceptionnels) est fixé entre 6 et 6,5 dollars.
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