EADS compte améliorer sa rentabilité en 2004

"La rigueur est de mise". EADS donne le ton dans son communiqué qui présente ses ambitions pour 2004. L'année qui vient de débuter sera encore une année de transition. En particulier, "l'industrie du transport aérien reprend doucement mais reste sous pression (...), la reprise du marché de l'aviation commerciale est attendue en 2005", annonce le groupe européen.Dans ces conditions, la filiale Airbus devrait livrer en 2004 un peu moins d'avions qu'en 2003. Airbus "prévoit près de 300 livraisons en 2004", alors que cette barre a été atteinte en 2003, permettant au constructeur européen de détrôner Boeing pour la première fois (voir ci-contre).Pour ce qui est du chiffre d'affaires, 2004 devrait également être synonyme de quasi-stabilité. Comme en 2003 (année pour laquelle le groupe a confirmé ses objectifs), les revenus devraient ressortir autour de 29-30 milliards d'euros (avec une parité euro/dollar de 1,20). Pour compenser le léger tassement attendu chez Airbus, EADS compte sur sa division Défense en pleine expansion. Rappelons que le groupe espère réaliser 30% de son activité dans le militaire en 2005, contre 20% en 2002.Reste qu'en dépit d'une activité stagnante, la rentabilité devrait tout de même décoller. Et c'est du côté de la division Espace qu'il faut se tourner pour en trouver l'origine. "Le redressement de la division Espace est le principal vecteur d'amélioration du résultat opérationnel. A cet égard, le plan de restructuration en cours et les mesures d'améliorations organisationnelles constitueront les principales raisons du retour à l'équilibre de l'Ebit [proche du résultat d'exploitation] de cette division prévu en 2004", précise le communiqué.Grâce à cela, l'Ebit global du groupe devrait, selon EADS, s'apprécier de quelque 20% par rapport à celui de 2003, qui - le groupe l'a confirmé - sera d'environ 1,4 milliard d'euros.Cela constitue donc un premier pas vers "des marges opérationnelles à deux chiffres à moyen terme", comme l'ambitionne EADS. Mais ce pas en avant sera peut-être jugé un peu timide par les observateurs. Car, selon Reuters, les analystes espéraient en moyenne un Ebit de l'ordre de 1,8 milliard d'euros cette année.D'ailleurs, à la clôture, le titre est presque stable, à 18,16 euros (+0,06%).
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