GlaxoSmithKline (GSK) proche du cauchemar fiscal... Mercredi matin, le premier laboratoire européen a reçu de l'administration américaine une notification lui indiquant qu'il devait 2,7 milliards de dollars de taxes au fisc. Ces taxes supplémentaires sont dues au titre des bénéfices réalisés entre 1989 et 1996 par Glaxo Wellcome, une des deux sociétés à l'origine de GSK. Dans un communiqué, le groupe a estimé les intérêts de retard liés à cette somme à 2,5 milliards de dollars. Le montant du redressement fiscal s'établirait donc ainsi pour la firme britannique à 5,2 milliards de dollars (4,06 milliards d'euros). Et ce n'est pas fini : une notification similaire pour la période 1997-2000 est attendue par le groupe.Evidemment, GSK conteste cette réclamation. "Les exigences des autorités fiscales sont sans commune mesure avec le traitement acccordées aux autres sociétés du secteur, y compris SmithKline Beecham (l'autre société dont est issu GSK)", se défend le groupe. Glaxo devrait donc mener l'affaire devant les tribunaux. Reste que cette procédure ne sera pas suspensive et que la décision finale des juges américains ne pourra pas intervenir avant la période 2005-2007. Le groupe britannique indique qu'avant de recevoir cette notification, il avait tenté de se référer à des négociations en cours entre les autorités fiscales britanniques et américaines sur le sujet de la taxations des bénéfices des multinationales. Mais ces négociations ont échoué, vraisemblablement, estime le groupe, parce que la partie britannique avait "soutenu la position de GSK qu'aucune taxe supplémentaire n'était due aux Etats-Unis par le laboratoire". Glaxo se veut cependant rassurant, affirmant qu'il a effectué "des provisions adéquates pour faire face à ces demandes". Reste que l'importance de la somme exigée a impressionné les opérateurs qui ont vendu beaucoup de titres. En clôture, l'action a cédé près de 1,8%.

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:51

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