Akzo Nobel tire profit de ses restructurations, mais lance un avertissement pour 2004

Akzo Nobel limite la casse grâce à son plan d'économie. Le groupe chimique suédo-néerlandais a annoncé une hausse de 2,9% sur un an de son bénéfice net au quatrième trimestre, à 105 millions d'euros. Sur l'ensemble de l'année 2003, le profit du groupe d'Arnhem est de 602 millions d'euros. C'est bien moins que ce que prévoyait le consensus Reuters, qui tablait sur un bénéfice annuel de 691 millions d'euros. Il est vrai que la déception sur le bénéfice net est en grande partie due à des charges de restructurations plus fortes que prévu. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice du quatrième trimestre progresse de 52% sur un an à 268 millions d'euros. Selon Bloomberg, les analystes attendaient en moyenne un chiffre de 207 millions d'euros. Un résultat d'autant plus remarquable que les ventes restent en berne. Le chiffre d'affaires a ainsi baissé de 8% sur un an au quatrième trimestre, à 3,1 milliards d'euros. Akzo Nobel est en effet handicapé par le dollar faible (30% des ventes sont réalisées aux Etats-Unis), la demande encore hésitante et surtout la fin de la licence de son contraceptif vedette, le Remeron, dont les ventes ont reculé en un an de 63% sur les trois derniers mois de l'année. Akzo est donc parvenu à maintenir la barre grâce à son plan drastique de restructuration. En 2003, le groupe a supprimé 4.800 emplois pour réduire ses frais fixes. Les marchés ont donc particulièrement apprécié cette amélioration structurelle de ses coûts. Mais 2004 sera encore, selon le président du groupe Hans Wijers, "une année de défi". Car si la demande pourrait reprendre, la baisse du dollar et le maintien à un niveau élevé du prix des matières premières rendront difficile une amélioration de la rentabilité. Si bien que Hans Wijers prévoit un bénéfice net hors exceptionnels en baisse sur l'ensemble de l'année en cours.Du coup, les marchés qui, en début de journée, avaient bien accueilli ces résultats, s'inquiètent. Le titre Akzo Nobel cède 4,6% en clôture et entraîne dans son sillage le reste du secteur, notamment BASF (-1,7%) et Rhodia (-1,4%).
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.