Les dépréciations d'actifs coûtent cher à Lufthansa

Tout au long de l'année 2003, la question concernant Lufthansa aura été de savoir si la compagnie allait parvenir à afficher un résultat d'exploitation positif. Après y avoir cru pendant un temps, le groupe avait lui-même laissé peu d'espoir à l'issu du troisième trimestre. Pourtant, contrairement à ses pronostics, son résultat d'exploitation a bien terminé l'exercice dans le vert.Dans un communiqué de résultats préliminaires, où il ne fournit que très peu d'explications, il annonce que ce bénéfice est ressorti à 30 millions d'euros. Le groupe aura donc finalement réussi à combler le retard pris en début d'exercice (-415 millions au premier trimestre) et qui lui avait fait terminer les neufs premiers mois à -154 millions d'euros.Reste que le résultat net n'en a pas profité. La faute à de lourdes dépréciations d'actifs comptabilisées "en vue de réduire les risques au niveau du bilan". En d'autres termes, Lufthansa a préféré alourdir 2003 pour éviter toute mauvaise surprise en 2004. C'est ainsi que les provisions se sont élevées à 800 millions d'euros, dont 700 millions pour la seule filiale LSG Sky Chefs Group (spécialisée dans la restauration à bord), car celle-ci a été particulièrement affectée par le déclin de l'activité aux Etats-Unis.Au final, la perte nette est donc significative puisqu'elle approche le milliard d'euros (-980 millions exactement). En conséquence, le groupe a décidé de ne pas verser de dividende.Tous ces efforts devraient cependant se montrer payants, du moins c'est ce qu'espère le transporteur. Insistant sur sa "stricte maîtrise des coûts" et sa "solide performance opérationnelle", Lufthansa se dit "optimiste pour 2004". Le premier trimestre est prometteur, notamment sur les lignes intercontinentales. Résultat: la compagnie prévoit d'augmenter ses capacités et d'ouvrir de nouvelles lignes au cours de l'été.En Bourse, l'action cède 0,77%, à 14,22 euros, en fin de journée.
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