Reuters croit au rebond

Cette fois, c'est la bonne. Après les premiers signes d'amélioration de ces derniers mois, Reuters est désormais sûr d'avoir touché le fond. C'est ce qu'a assuré jeudi matin le patron du groupe d'informations financières Tom Glocer dans un communiqué. Reste maintenant à remonter la pente et le patron de Reuters n'en attend pas moins, puisqu'après des mois de contraction, il pronostique "une reprise graduelle de ses revenus". D'ores et déjà, le chiffre d'affaires recule moins qu'attendu, le rythme de désabonnement ayant ralenti. Au premier trimestre 2004, le chiffre d'affaires issu des abonnements à son service d'informations financières devrait se contracter de "9% ou moins" sur un an. Les analystes interrogés par Bloomberg attendaient de leur côté un déclin de 9,1% en moyenne. Reuters n'a pas encore publié ses résultats du quatrième trimestre 2003, prévus pour le 17 février. Mais déjà, le troisième trimestre montrait des signes d'amélioration. Les ventes de sa partie abonnements, qui pèse plus 75% du chiffre d'affaires total, avaient reculé de 10,9% sur la période, alors que les analystes attendaient une baisse comprise entre 11 et 12%. Et la contraction devrait être encore moins importante au quatrième trimestre.Reuters a directement pâti des drastiques plans d'économies mis en place par les banques depuis 2000, qui devaient faire face à la crise boursière. Dans le même temps, le groupe a été rattrapé par des concurrents tels que Thomson Financial et Bloomberg, perdant ainsi des parts de marché. Mais depuis, les institutions financières ont reconstitué leurs bénéfices et l'optimisme revient peu à peu. Il faut dire que face à un inexorable déclin, Reuters a tenté de prendre le problème à bras le corps. D'ailleurs, le groupe britannique est toujours en pleine restructuration. En février 2003, il a annoncé un plan d'économies devant se dérouler sur trois ans, et visant à réduire ses effectifs de 19%. Montant des économies visées: 440 millions de livres par an. Dans le même temps, il a tenté de revoir sa politique d'offres de produits.A Londres, il n'en a pas fallu davantage aux investisseurs pour être satisfaits. Le titre gagne 13,85% à 318,25 pence en fin de séance.
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