Glaxo s'inquiète de la concurrence des génériques en 2004

Depuis l'offensive de Sanofi sur Aventis, le danger que représentent les produits génériques pour les laboratoires a été quelque peu relégué au second rang. Mais GlaxoSmithKline vient de rappeler au marché que la pression ne s'est en rien relâchée. A tel point que la croissance du Britannique en souffrira cette année. "Les neuf premiers mois seront difficiles alors que nous allons subir le plein effet de la concurrence des génériques sur le Paxil et le Wellbutrin", indique le patron, Jean-Pierre Garnier, en faisant référence à des médicaments phare du groupe.Il en attend même "une baisse substantielle des ventes", qui inévitablement pèsera sur les résultats. "Le bénéfice par action (à taux de change constant) sera au moins égal à celui de 2003", souligne un communiqué. L'éventualité d'une stagnation n'est donc pas écartée. Or, d'après un analyste cité par Reuters, un résultat stable à taux constant pourrait déboucher sur un résultat en repli de 7% en données publiées si les taux de change se maintiennent à leurs niveaux actuels.La nouvelle est d'autant plus mal accueillie que 2003 a déjà souffert des mêmes maux. En octobre, Glaxo avait averti que le lancement aux Etats-Unis des premiers génériques du Paxil aurait un impact négatif sur ses comptes. Et effectivement, la fin d'année a été difficile. Ainsi, bien qu'ayant atteint son propre objectif (10% de croissance du bénéfice par action sur l'année), le groupe a manqué la cible du point de vue des analystes. Ils attendaient un bénéfice imposable de plus de 7 milliards de livres sur l'année. Or, il n'a pas dépassé 6,72 milliards de livres (+8%), pour un chiffre d'affaires annuel de 21,44 milliards de livres (+5%).La baisse des ventes de Paxil (-40% au quatrième trimestre) est bien entendu en cause, tout comme une charge de restructuration de 178 millions et des frais de règlement de procès de 223 millions pour non-respect de la réglementation anti-trust aux Etats-Unis dans la commercialisation de l'anti-inflammatoire Relafen.Glaxo tente bien de faire passer la pilule en annonçant qu'il est entré dans "une année de transition". Sur la fin de l'année, l'exposition aux génériques devrait progressivement se réduire et le portefeuille de produits en ultimes phases de test devrait s'accroître. Bref, 2005 devrait signifier le retour à la croissance bénéficiaire. De surcroît, Glaxo pourrait avoir de belles années devant lui puisqu'il estime à plus de 20 le nombre de blockbusters potentiels (produits qui peuvent dépasser le milliard de dollars de ventes annuelles).Reste que cela semble encore bien loin et hypothétique pour le marché, qui préfère s'attarder sur l'avertissement de ce jeudi. En fin d'après-midi, l'action cède 4,18%, à 1.124 pence.latribune.frGlaxo ne compte pas jouer les "chevaliers blancs"Rappelant qu'il souhaitait se focaliser sur son portefeuille de produits en développement, le laboratoire britannique a indiqué qu'il n'était pas dans son intention de faire une acquisition majeure. Récemment, le nom de Glaxo a circulé comme possible soutien à Aventis face à l'offre de Sanofi (voir ci-contre). Plusieurs autres grands laboratoires ont aussi été évoqués, dont Novartis, Pfizer ou Merck.
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