HSBC soutenu par le dollar faible et les taux bas

HSBC confirme sa solidité. La banque britannique, deuxième du monde en termes de capitalisation (plus de 152 milliards de dollars), a annoncé lundi une hausse de 41% de son bénéfice net en 2003 à 8,664 milliards de dollars. Le bénéfice imposable, lui, est en hausse de 33% à 12,82 milliards de dollars, soit un peu en dessous du consensus des analystes calculé par Reuters qui prévoyait un bénéfice imposable de 12,91 milliards de dollars. La banque a évidemment profité de l'incorporation d'une société de crédit à la consommation américaine, Household. Réalisé en mars 2003, cette acquisition s'est révélée plutôt heureuse. L'établissement américain a en effet profité des faibles taux d'intérêts outre-Atlantique et de la demande de refinancements de crédits qui en découle. Parallèlement, Household est parvenu en 2003 à réduire le niveau de ses impayés et de ses risques. Du coup, les résultats du groupe en Amérique du Nord progressent en 2003 de 29,6% à 4,26 milliards de dollars. Mais la source principale de revenus reste l'Europe. Le résultat imposable dans cette zone progresse de 33,7%. Néanmoins, cette croissance est inférieure à celle de 2002 et est largement gonflée par l'euro fort.En termes de métiers, HSBC bénéficie d'une croissance solide dans tous les domaines, à l'exception des activités de banque privée, qui sont néanmoins marginales. En grande forme en 2003, les activités de marché et de banque d'affaires (dont le résultat imposable progresse de 30,9%), évidemment portées par la reprise des Bourses mondiales, et les services financiers aux particuliers (+27,8%). Les provisions pour créances douteuses du groupe sont restées stables au dernier trimestre, mais sont en nette hausse sur 2003 (six fois plus importantes) en raison de l'intégration de Household. A 6,1 milliards de dollars, elles sont néanmoins en deçà des attentes du consensus Reuters (6,2 milliards de dollars). Pour l'année en cours, le groupe entend poursuivre sa politique de petites acquisitions ciblées sur les marchés émergents (Inde et Brésil notamment). Si HSBC se dit prêt à "développer ses activités en fonction des opportunités qui se présentent", la banque ne semble donc pas candidate au processus de consolidation qui s'amorce en Europe. D'autant que John Bond, le président de la banque londonienne, a indiqué que les Etats-Unis "étaient amenés à prendre une place croissante dans l'activité de HSBC". D'ailleurs, le groupe compte sur l'amélioration des conditions économiques américaines et la poursuite de la politique de taux bas de la Fed pour 2004. Voilà qui permet à John Bond d'aborder "l'avenir avec confiance", malgré les risques liés aux "déséquilibres structurels". A Londres, le titre reculait en clôture de 0,93%.Le CCF affiche sa stabilitéLa filiale française de HSBC a annoncé une hausse de 11,7% de son bénéfice net pour 2003 à 627 millions d'euros. Cette hausse a été réalisée dans un contexte morose: le produit net bancaire est quasiment inchangé à 2,35 milliards d'euros. Compte tenu de la stabilité des charges d'exploitation sur l'année dernière, le résultat brut d'exploitation ne bouge presque pas non plus à 731 millions d'euros (+0,2%). Du coup, la hausse du bénéfice net ne s'explique que par la réduction des charges fiscales et un gain liés à une reprise sur provisions.
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