Contrat rempli pour DaimlerChrysler

Par latribune.fr  |   |  440  mots
A la fin du troisième trimestre, le pari était loin d'être gagné. Pourtant, DaimlerChrysler est parvenu à atteindre ses objectifs sur l'exercice 2003. Son résultat opérationnel avant éléments non-récurrents est finalement ressorti à 5,1 milliards d'euros, soit légèrement au-dessus du pronostic de 5 milliards d'euros que le groupe s'était évertué à maintenir lors des mois difficiles.Peu d'analystes croyaient DaimlerChrysler capable d'y parvenir. D'après Reuters, ils visaient en moyenne un résultat opérationnel avant éléments non-récurrents de 4,69 milliards d'euros. Le groupe a donc réussi à faire mieux qu'attendu sur les trois derniers mois de l'année, faisant en partie oublier ses dérapages des deuxième et troisième trimestres, imputables à des conditions de marché peu favorables ainsi qu'aux difficultés de sa filiale Chrysler.Reste que la communauté financière pourra tout de même rester sur sa faim. D'abord parce qu'il ne s'agit que de chiffres préliminaires pour lesquels le constructeur donne assez peu d'explications. Ensuite parce que l'avance prise par le groupe dans son coeur de métier a été engloutie par les éléments exceptionnels. Les analystes s'attendaient en effet à un gain de 1,2 milliard d'euros lié à la vente de la filiale MTU. Mais ils étaient plus incertains quant aux charges de restructuration chez Chrysler. Or, elles se sont montées à 469 millions d'euros et ont pesé d'autant plus lourd que les produits non-récurrents se sont limités à un chiffre voisin du milliard d'euros. Au final, le résultat opérationnel est donc de 5,69 milliards d'euros. Ce qui cette fois est inférieur aux attentes des analystes, de 5,89 milliards d'euros en moyenne, et marque un recul de 17% en un an.Le résultat net est quant à lui en chute libre: -90%, à 448 millions d'euros. Un repli qui néanmoins était prévisible puisqu'en partie dû à la dépréciation comptabilisée au troisième trimestre sur la participation dans EADS.Bien que le groupe ait décidé de maintenir son dividende à 1,50 euro par action, le marché ne fait donc pas preuve d'un enthousiasme débordant. En clôture, l'action a perdu 0,46%. Les investisseurs attendent certainement de pouvoir regarder plus en détail la performance du groupe, et notamment de vérifier si Chrysler est parvenu à atteindre l'équilibre opérationnel. Ce qui ne sera possible que le 19 février, avec la présentation des résultats complets. Enfin, il faut reconnaître qu'à l'image d'une année 2003 où DaimlerChrysler a vu ses revenus reculer de 7,4%, à 136,4 milliards d'euros, les premières tendances pour 2004 (dont le très mauvais démarrage du marché français) n'incitent guère à l'optimisme dans le secteur.