Les résultats de Cisco ne profitent pas de l'amélioration de l'activité

Par latribune.fr  |   |  406  mots
Si les derniers résultats de Cisco (en novembre) avaient laissé entrevoir la reprise, le ton est aujourd'hui moins catégorique. Du moins c'est l'avis des analystes après la publication des chiffres du deuxième trimestre (au 24 janvier) du fabricant de routeurs Internet.Il y a bien quelques motifs de satisfaction, comme la progression des ventes sur un an (de 15%, à 5,4 milliards de dollars), qui permet au patron John Chambers d'affirmer qu' "il est de plus en plus évident que la situation économique s'améliore". Il y a aussi un léger mieux du côté de la clientèle entreprises (hors télécoms). "La clé pour Cisco est l'activité entreprises et plus particulièrement l'activité entreprises aux Etats-Unis", fait remarquer un gérant interrogé par Reuters en ajoutant à cet égard: "c'est une des premières lueurs que nous voyons". Enfin, le résultat net hors exceptionnels est ressorti au dessus des attentes, à 18 cents par action, contre 17 cents pronostiqués par Wall Street.Mais visiblement, cela ne suffit pas à convaincre les financiers. En témoigne le repli de l'action Cisco, qui lâche 6,25% peu avant la mi-séance. Et pour justifier ces dégagements deux raisons principales ont été mises en avant.D'abord, la rentabilité nette n'a pas profité de la légère reprise de l'activité. Cisco a été contraint de comptabiliser une charge de 567 millions de dollars liée à un changement comptable relatif à une acquisition. Résultat: le bénéfice net est ressorti à 724 millions de dollars, en baisse de 27% en un an et de 34% par rapport au trimestre précédent.Ensuite, et bien que loin d'être inquiétants, les niveaux d'activité passés et à venir n'ont pas été véritablement à la hauteur des espérances du marché. En trois mois, les revenus ont progressé de 5,8%. Un chiffre que les observateurs n'ont pas manqué de rapprocher de la croissance séquentielle de 20% revendiquée il y a peu par le petit concurrent Juniper Networks (voir ci-contre).Quant aux perspectives, elle laissent augurer une croissance de 1 à 3% sur le trimestre en cours (traditionnellement le plus faible). "Les gens attendaient un trimestre détonnant et Cisco a simplement annoncé de bons chiffres", explique un analyste. Et le gérant déjà cité de surenchérir: "ce n'est pas comme si le ciel nous tombait sur la tête mais, au vu des niveaux de valorisation de l'action, les perspectives sont un peu décevantes."