Nouvelle progression d'Euronext en 2003

Bien que l'année 2003 n'ait rien eu d'un millésime boursier exceptionnel, Euronext est tout de même parvenu à tirer son épingle du jeu. Ainsi, après une poussée de 12,3% en 2002, le nombre de transactions enregistrées sur les produits cash des places de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne s'est apprécié de 8,3% l'an passé, à plus de 149,4 millions.Comme à l'accoutumée, les actions ont représenté l'essentiel des échanges. Le nombre de transactions a progressé de 9,6% sur l'année à 141,6 millions. Mais ce sont une nouvelle fois les trackers qui se sont montrés les plus dynamiques, avec un nombre de transactions (422.580) supérieur de 16,5% à celui de 2002.Les différentes places d'Euronext étant restées ouvertes le même nombre de jours (255) qu'en 2002 (à l'exception de Lisbonne), les moyennes quotidiennes suivent la même tendance. Chaque jour, quelque 555.298 échanges ont eu lieu sur les actions (+9,5%). Le chiffre passe à 585.960 (+8,2%) si l'on englobe les autres produits cash (trackers, warrants, obligations).Reste que les perturbations boursières récentes n'ont pas été sans effet. Si le nombre de transactions a augmenté, les volumes annuels (exprimés en euro) ont en revanche souffert. A 1.360 milliards d'euros, ils ont reculé de 13,4% sur les actions. La chute est encore plus impressionnante sur les trackers dont les volumes ont plongé de 45,1%, à un peu plus de 18 milliards d'euros. Un phénomène aisément compréhensible compte tenu du niveau moyen des Bourses plus élevé en 2002 qu'en 2003, mais qui n'a pas d'incidence particulière pour Euronext puisque l'opérateur est rémunéré sur le nombre d'échanges et non sur les volumes.Enfin, le bilan est plus contrasté du côté d'Euronext.liffe, la branche spécialisée dans les dérivés. La "plus faible volatilité" n'a pas facilité les négociations d'options sur les actions et indices. Conséquence: le nombre de contrats traités sur ces produits a reculé de 16%, à 412,36 millions. A l'inverse, profitant d'un climat qui leur a été plus favorable, les produits de taux et de matières premières ont battu des records. Les premiers ont vu leur nombre de contrats progresser de 38% (principalement grâce aux taux à court terme). Quant aux matières premières, elles ont fait l'objet de plus de 6,64 millions de contrats, soit 17% de plus qu'en 2002.Au final, et même si le nombre d'entreprises cotées a diminué (voir ci-dessous), l'opérateur se veut donc plutôt satisfait. D'autant qu'il est resté "la Bourse européenne leader en nombre et valeur de transactions sur actions négociées dans un carnet d'ordres électronique" ainsi que "la seconde Bourse dérivée du monde, en termes de volumes et de valeur".Olivier DecarreMoins de 1.400 sociétés cotées à la fin de l'année 2003La reprise boursière constatée depuis le printemps dernier a naturellement profité aux capitalisations des entreprises cotés. Ainsi, alors qu'elle n'était plus que de 1.477 milliards d'euros en décembre 2002, la capitalisation boursière des places d'Euronext est remontée à 1.646 milliards à la fin du mois de décembre 2003. Toutefois, ce chiffre ne doit pas en masquer un autre plus inquiétant. Face à un marché des introductions quasi inexistant et à des retraits de la cote qui se sont multipliés, l'univers d'investissement sur Euronext s'est appauvri. De 1.484 il y a un peu plus d'un an, le nombre de sociétés cotées est tombé à 1.392 à fin décembre 2003, soit un repli de 6,2%.
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