Nokia optimiste sur le développement de la téléphonie mobile

Exercice d'optimisme pour les équipementiers télécoms présents au congrès 3GSM de Cannes. Au delà de l'UMTS, tout le secteur du mobile est promis à un grand avenir: c'est en tout cas le message qu'a voulu délivrer Nokia lors d'une conférence. D'ici 2015, la moitié de la population mondiale sera équipée d'un téléphone mobile, contre 1,3 milliard d'utilisateurs actuellement. "Les communications mobiles ont le potentiel pour donner accès aux communications à la moitié de la population en 2015. Soit environ 4 milliards de personnes", a martelé Jorma Ollila, le PDG de Nokia.En 2008, il y aura déjà 2 milliards d'utilisateurs, a également déclaré le patron, dont le groupe fabrique actuellement deux portables sur trois. La croissance viendra particulièrement des pays émergents dans cette industrie, c'est-à-dire des zones les moins équipées, à savoir la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Brésil et la Russie. Le fabricant est déjà très implanté dans des zones émergentes notamment en Inde. Ces zones représentent en effet des débouchés essentiels face au ralentissement de la croissance sur les marchés plus mûrs. Au niveau global, la Chine est devenue il y a deux ans déjà le premier marché mondial devant les Etats-Unis.Mais pour que la demande continue de progresser à un rythme soutenu, pas d'autre moyen que de baisser les prix. En réponse aux prévisions du Finlandais, Texas Instruments, grand fabricant de semi-conducteurs pour mobiles, s'est montré confiant, à une condition: réduire le prix des mobiles sous les 50 dollars. "Je ne pense pas que ce soit un défi. Je pense que c'est essentiel pour attirer le prochain milliard d'utilisateurs", a déclaré Rich Templeton, le directeur général de Texas Instruments lors de la même présentation.Face à ces discours optimistes, toutefois, la maigreur des annonces faites par les constructeurs en matière d'UMTS est frappante. Alors que les grands opérateurs, tels que Vodafone, SFR ou Orange, ont commencé à dévoiler leurs calendriers de commercialisation, les terminaux, ceux de Nokia notamment, ne sont toujours pas au point. Le PDG de Vodafone, Arun Sarin, avait durement critiqué la veille les équipementiers, pointant du doigt des appareils trop lourds, peu élégants, à l'autonomie insuffisante. Jorma Ollila s'est justifié en renvoyant la balle dans le camps des opérateurs. Le PDG scandinave a souligné qu'avant de tester les mobiles, il avait fallu vérifier les réseaux de troisième génération, qui doivent être compatibles avec les actuels réseaux GSM. "Sans stabilité des réseaux, il est impossible de tester les portables", a-t-il déclaré. "Les tests prennent du temps, peut-être plus de temps que pour le GSM ou le GPRS". Parmi les équipementiers qui se sont lancés dans les combinés UMTS, on peut noter Motorola, NEC et Samsung, qui ont déjà mis des appareils sur le marché. Les asiatiques Panasonic et LG ont présenté des modèles à Cannes, tandis que Siemens préfère attendre. Même chose pour Sagem, qui ne prévoit pas de combiné avant l'année prochaine, et ce alors que le Français a annoncé le lancement de 20 nouveaux modèles cette année.
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