La télévision haute-définition, prochain défi d'Intel

Nouvelle prévision de croissance d'Intel. Lors d'un entretien accordé au quotidien économique japonais Nihon Keiza, le patron d'Intel Craig Barett a affirmé que les ventes de semi-conducteurs progresseraient de 15% en 2004, et qu'Intel se situerait dans cette tendance. Un autre porte-parole du groupe a précisé au quotidien que "bien sûr, notre objectif est de dépasser la moyenne de l'industrie".Au moment de la publication de ses résultats trimestriels, le groupe disait prévoir un chiffre d'affaires compris entre 7,9 et 8,5 milliards de dollars sur la période janvier-mars, soit une progression allant de 10 à 19%. Cette fourchette d'estimation devrait être affinée au moment du point à mi-trimestre, que donnera le groupe le 3 mars.Le premier fabricant de microprocesseurs mondial a donné les grandes lignes de sa stratégie lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à Tokyo. Intel compte investir un créneau plus domotique, en lançant un puce dotée d'une technologie hybride mêlant à la fois cristaux liquides et micro-puce en silicone. Destination de la LCoS ("Liquid Crystal on Silicon"): la télévision haute-définition. Le groupe a assuré que, compte tenu de la technologie utilisée, le prix d'une télévision dotée de cette puce et mesurant 1,25 mètre devrait être ramené à 1.800 dollars, contre 3.000 à 4.000 dollars pour un écran de rétro-projection actuel. En termes de revenus, l'impact de cette puce doit être relativisé, les ventes ne devant pas dépasser les 100 millions de dollars la première année de sa commercialisation. En revanche, le groupe pourrait marquer des points dans le domaine des puces équipant les rétro-projecteurs (DLP, Digital Light Processing). Pour l'instant, ces puces sont développées par Texas Instruments et elles équipent les télévisions vendues par Gateway, Samsung et Mitsubishi. D'une manière générale, Intel, premier fournisseur mondial de microprocesseurs pour ordinateur personnel, espère faire du PC, qui pourrait bientôt fonctionner complètement sans fil, grâce à des technologies comme le wi-fi, le centre des produits électroniques du foyer. Ainsi, selon la vision du groupe, les consommateurs pourront conserver des films sur un PC basé dans une pièce pour les visionner sur une télévision placée dans une autre pièce. "Le PC est une partie intégrante de la maison numérique, mais un représentant de Sony pourrait dire que c'est la télévision", a ainsi affirmé Craig Barett. De fait, le Japonais oppose une vision contraire à celle d'Intel. Dans ce cadre, il développe actuellement une puce concurrente, en compagnie d'IBM et de Toshiba, qui devrait d'abord être inclue dans la Play Station 3 de Sony, la console de jeu de salon.
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