Oublié le début des années 1990, époque à laquelle le Lloyd's avait frôlé la faillite. Le marché britannique de l'assurance fait désormais preuve d'une santé presque insolente dans le secteur de l'assurance. Après être revenu dans le vert en 2002, le Lloyd's a enfoncé le clou l'an passé en multipliant par 2,3 son résultat net à 1,89 milliard de livres (2,87 milliards d'euros).Si le Lloyd's parle d'une nouvelle année de "progrès" - en 2001, il était encore déficitaire -, il reconnaît également qu'il a bénéficié de "conditions externes favorables". Ainsi, tandis qu'il encaissait plus de primes (grâce à une hausse des prix), les sinistres ont été moins nombreux.Reste qu'il a su en tirer profit mieux que ses concurrents. Son ratio combiné (rapport entre d'une part les frais généraux et le coût des sinistres et d'autre part les entrées de primes) a été ramené en un an de 98,6% à 90,7%. L'activité du Lloyd's s'est donc révélée rentable. Ce qui n'a pas été le cas de la concurrence dans son ensemble. Le Lloyd's indique que ce même ratio était en moyenne de 100,7% pour les assureurs américains, de 101,2% pour les réassureurs américains et de 101,4% pour les assureurs et réassureurs européens.Enfin, à la faveur de ses excellents résultats, le Lloyd's a été en mesure de renforcer sa capacité financière. Les actifs du "fonds central", servant au paiement des indemnités lorsque l'un des membres ne peut le faire avec ses propres ressources, sont passés de 476 millions à 711 millions de livres, soit une augmentation de 49%. Une marge de manoeuvre qui est la bienvenue. Car, en dépit du redressement effectué, "il n'y a pas lieu de se laisser aller", a souligné le président Peter Levene en ajoutant: "chaque jour nous rappelle combien notre monde est risqué".

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:25

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