Résultats record pour Deutsche Boerse malgré le coût de son offensive américaine

Contrairement aux prévisions du marché, la stratégie de développement de Deutsche Boerse aux Etats-Unis n'a pas empêché ses résultats d'augmenter au premier trimestre. A fin mars, l'opérateur de la Bourse allemande a en effet dégagé un Ebit (résultat avant intérêt et impôt, proche du résultat d'exploitation) de 132,8 millions d'euros, en hausse de 5,3%. Un chiffre record d'après le communiqué de la société. Selon le consensus établi par Reuters, les analystes n'attendaient en moyenne guère plus de 127 millions.Le groupe a également surpris au niveau du résultat net. A 76,9 millions, soit une hausse de 10,2% en un an, il est ressorti tout en haut de la fourchette de prévisions fournie par AFX. Pour en arriver là, le groupe a notamment profité du dynamisme de son activité, comme en témoigne le chiffre d'affaires en progression de 8%, à 379,1 millions d'euros.Ce niveau d'activité plus soutenu a en particulier été sensible sur Xetra, le système de transactions électroniques de la Bourse de Francfort. Grâce à un nombre de transaction en hausse de 16%, le chiffre d'affaires de cette branche a gagné 42%, à 65,2 millions d'euros. L'Ebit a en a été le premier bénéficiaire, qui est passé de 4,4 millions à 33,8 millions d'euros.La filiale de règlement-compensation Clearstream a également tiré son épingle du jeu. Son Ebit a progressé de 24%, à 31,1 millions d'euros. Mais c'est encore une fois le marché de dérivés Eurex (le premier du monde) qui a été la locomotive du groupe. Avec un apport de 53,3 millions d'euros, ce pôle reste le premier contributeur à l'exploitation de Deutsche Boerse. Et ce, en dépit d'un recul de 15% en un an en raison des investissements réalisés dans Eurex US et qui laissaient justement craindre une stagnation des résultats de l'ensemble du groupe.Eurex US a démarré ses activités en février dernier et propose des transactions de futures et d'options de fonds d'Etat américains. Ce qui le place comme concurrent direct du CBOT (Chicago Board of Trade). En mars, Deutsche Boerse avait annoncé que cette expansion outre-Atlantique pourrait lui coûter jusqu'à 60 millions d'euros. Mais cet effort devrait par la suite permettre à Deutsche Boerse de renforcer le rôle de machine à cash que tient Eurex.En réaction à ces chiffres, le titre gagne 2,76% à Francfort.
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