L'activité de France Télécom tirée par les mobiles et le haut débit

L'opérateur téléphonique France Télécom s'est plutôt bien comporté en ce début d'année. La forte progression de l'activité de téléphonie mobile et de l'Internet à haut débit a en effet permis au groupe de compenser l'érosion des revenus de la téléphonie fixe. FT a ainsi pu afficher un chiffre d'affaires et un résultat d'exploitation pour le premier trimestre dépassant légèrement les attentes des analystes.Selon les chiffres publiés ce matin, le groupe a enregistré sur les trois premiers mois de l'année un chiffre d'affaires global de 11,45 milliards d'euros, contre 11,38 milliards un an plus tôt. De 0,6% en données historiques, la progression sur un an est de 4,8% en données pro forma, une fois retiré l'impact des effets de change et de variations de périmètre. Ce chiffre est légèrement meilleur qu'attendu, puisque selon le consensus Reuters, les analystes tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 11,37 milliards d'euros.Au sein des différents métiers de France Télécom, l'activité a bien entendu évolué de façon contrastée au premier trimestre. Traduisant les tendances de fond de l'évolution des technologies et des usages par les clients, la téléphonie mobile et Internet ont poursuivi leur développement sur un rythme soutenu, tandis que, à l'inverse, la téléphonie fixe confirme son déclin.Orange, qui regroupe la téléphonie mobile de FT, a vu son chiffre d'affaires croître de 9,9% au premier trimestre (et de 12,1% pro forma). L'évolution est doublement positive: d'une part le nombre d'abonnés a augmenté de 11,5%, dépassant les 50 millions; d'autre part, le revenu par abonné est également en hausse, de 1,9% en France et de 3,8% en Grande-Bretagne.Autre activité en plein développement: les accès Internet proposés par Wanadoo. Cette filiale de France Télécom, que le groupe va absorber suite au succès de son OPE (lire ci-contre), a vu son chiffre d'affaires progresser de 12,2% sur les trois premiers mois de l'année (et de 15,3% pro forma). Son activité est bien entendu tirée par la formidable montée en puissance du haut débit. La part des abonnés haut débit est ainsi passée de 18,4% à 30,7% en un an. Pour la seule France, le nombre des abonnés haut débit dépasse désormais les deux millions, soit "un quasi doublement en un an", précise France Télécom.En matière de téléphonie classique, la situation est évidemment plus difficile. Le chiffre d'affaires a reculé au premier trimestre, s'établissant à 5,41 milliards d'euros, contre 5,45 milliards un an plus tôt, soit un repli de 0,7% (-0,6% pro forma). Un chiffre néanmoins plutôt meilleur qu'attendu par les analystes, qui tablaient en moyenne sur 5,33 milliards de chiffre d'affaires.Dans ce contexte d'activité plutôt satisfaisante, France Télécom a réalisé sur le trimestre un résultat d'exploitation avant amortissements (REAA) de 4,3 milliards d'euros, en hausse de 4,3% (+8,3% en pro forma). Le bénéfice d'exploitation s'est établi à 2,55 milliards, en hausse de 16,3% (+16,8% en pro forma). Des chiffres qui sont à peu près conformes aux attentes pour le REAA et légèrement supérieurs aux 2,48 milliards attendus pour le résultat d'exploitation.Pour le reste de l'année, enfin, le groupe confirme ses objectifs, à savoir une croissance de 3% à 5% du chiffre d'affaires pro forma et un REAA "supérieur" à 18 milliards d'euros.A la Bourse de Paris, ces annonces sont accueillies avec circonspection: le titre perd 2,17%, à 20,30 euros, en fin de journée.Equant victime de la guerre des prixEquant, la filiale de France Télécom spécialisée dans la fourniture de services professionnels de télécommunications à haut débit, a subi une forte baisse de son chiffre d'affaires au premier trimestre. Le groupe, qui publie ses comptes en dollars, a vu son activité chuter de 4,2%, à 704 millions de dollars. Traduite en euros dans les comptes de sa maison mère, la baisse est encore plus spectaculaire, du fait de la chute récente du dollar: le recul s'établit à 17,8%. Et comme ce recul est une conséquence de la guerre des prix dans le secteur, les choses ne sont pas sur le point de s'arranger: Equant annonce que son chiffre d'affaires de l'ensemble de 2004 sera inférieur à celui de l'année dernière. Du coup, l'action s'inscrit en tête des baisses du SRD à la Bourse de Paris en fin de journée, avec une chute de 13,65%, à 6,45 euros.
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