Parmalat dévoile les grandes lignes de son plan de restructuration

Le nouveau patron de Parmalat, Enrico Bondi, a annoncé les grandes lignes de son plan de restructuration du géant de l'agroalimentaire italien, en faillite depuis le 24 décembre 2003. La réorganisation, qui pourrait être annoncée en septembre pour une mise en place début 2005, s'appuiera principalement sur la réduction des activités de l'entreprise autour de ses métiers historiques. Il est par ailleurs demandé aux créanciers du groupe d'accepter la conversion de 100% de ses dettes en nouvelles actions.Quelques jours après le refus par la justice de poursuivre trente-deux personnes et entités, Enrico Bondi a fait connaître les options déterminées pour permettre la relance du groupe lors d'une réunion qui réunissait les cinquante principaux créanciers de Parmalat. Ces derniers détiennent des créances estimées à 14,27 milliards d'euros. D'ici à 2006, le groupe ramènera sa présence à sept secteurs d'activité principaux (contre vingt actuellement) centrés autour des produits laitiers, des jus de fruits et des produits frais. Le nombre de ses marques passera de 120 actuellement à 30. Cette réduction de la dimension du groupe entraînera donc forcément des coupes dans les effectifs de ses employés, qui tomberont de 32.000 à moins de 17.000 personnes.La proposition d'Enrico Bondi se traduirait par la perte d'environ un tiers du chiffre d'affaires du groupe mais par une remontée de sa marge brute (rapport entre l'excédent brut d'exploitation et le chiffre d'affaires). Le chiffre d'affaires annuel passerait d'environ 5,8 milliards d'euros (estimation de la direction pour 2003) à 3,8 milliards d'euros après recentrage (chiffre pro forma 2003) et la marge brute passerait de moins de 3% à plus de 6%. L'objectif pour 2006/2007 est d'arriver à un chiffre d'affaires annuel d'environ 4 milliards d'euros et à une marge tournant autour des 10%.Pour permettre néanmoins le redémarrage de l'entité, le nouveau patron du géant italien, qui a annoncé qu'il quittera son poste dès la restructuration effectuée, a demandé la transformation de la totalité de ses créances en nouvelles actions.Parallèlement à cette réunion, le groupe a annoncé un résultat net consolidé avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements de 20,9 millions d'euros lors des deux premiers mois de 2004, sur un chiffre d'affaires total de 762,6 millions d'euros. La ligne de crédit de 105 millions d'euros obtenue de ses banques en début d'année n'a donc pas été utilisée.
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