Coca-Cola annule le lancement de son eau en Europe

La débâcle Dasani en Europe continue pour Coca-Cola. Moins d'une semaine après avoir annoncé le retrait de sa nouvelle eau du marché britannique, le groupe américain vient de décider de repousser le lancement de Dasani dans les autres pays du continent.Alors que la mise sur le marché de Dasani était présentée par Coca-Cola comme une diversification majeure en Europe, accompagnée d'un lancement de grande envergure (lire ci-contre), l'opération tourne décidément au cauchemar. Dans un premier temps, la firme d'Atlanta a dû retirer son eau du marché britannique, quelques semaines après l'avoir lancée. Motif de ce retrait: la présence dans cette eau, présentée comme pure, de bromates (un produit cancérigène à long terme) dépassant la norme en vigueur en Grande-Bretagne. Un élément plutôt embarrassant, qui a convaincu Coca-Cola de limiter la casse en rappelant 500.000 bouteilles déjà dans les magasins. D'autant que Dasani avait déjà été fort mal accueillie, la presse britannique ayant ironisé sur cette "eau du robinet" tout juste retraitée avant d'être vendue à prix d'or...Après avoir laissé planer l'incertitude la semaine dernière, le groupe de boissons a précisé aujourd'hui que Dasani ne serait pas relancée sur le marché britannique pour le moment. Et ce retrait sine die s'accompagne donc d'une deuxième mesure spectaculaire: l'abandon de l'introduction de la marque sur des marchés clé d'Europe continentale.La firme renonce en effet au lancement à grand spectacle prévu en France le 19 avril prochain (lire ci-contre), ainsi qu'à celui programmé pour le mois de mai sur le marché allemand.Pour Coca-Cola, qui a investi massivement pour imposer Dasani, il s'agit là d'un coup dur. Le groupe réaffirme certes aujourd'hui sa "totale confiance" dans la marque, qui remporte un grand succès aux Etats-Unis, où elle occupe la deuxième place sur le marché de l'eau en bouteille et a enregistré une croissance de 16% de ses ventes l'année dernière. Mais le retrait de Dasani de l'ensemble du marché européen constitue un revers de taille dans sa stratégie de diversification.
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