Warren Buffett préfère encore le business à la politique

Warren Buffett ne se contente plus de faire de l'argent. Il a décidé de mettre en application certaines de ses idées macroéconomiques au service de la politique. Et de John Kerry. "J'ai eu une seule conversation avec John Kerry il y a trois semaines", a déclaré Warren Buffett, lors de la conférence de presse qui a suivi l'assemblée annuelle - un événement très couru - des actionnaires de Berkshire Hathaway, l'entreprise qu'il dirige. "Il m'a demandé si je voulais bien travailler avec un conseil de plusieurs économistes, dont Bob Rubin (l'ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton), j'ai dit oui, je suis disponible". Quels conseils Warren Buffett donnera-t-il au candidat démocrate à l'élection présidentielle ? Sans doute celui de mieux redistribuer la richesse via les impôts. On le sait, Warren Buffett avait déjà dit à Arnold Schwarzenegger, qu'il a conseillé pour son programme économique lors de sa campagne au poste de gouverneur de Californie, que les impôts n'étaient pas assez élevés. Ce qui n'avait pas été forcément du goût de Schwarzie, d'ailleurs. Le vieux gourou de la finance a pourtant répété lors de son Woodstock, comme il a lui même baptisé son assemblée générale, que si les entreprises ne payaient pas assez d'impôts, cela voulait dire que "vous tous dans cette salle en payez trop". Il n'est pas d'accord avec la politique fiscale de George Bush, qui favorise, dit-il, les riches par rapport aux pauvres. Pourtant, son militantisme politique s'arrête là. Pas question, par exemple, de parler de politique extérieure : "C'est trop dangereux", a-t-il déclaré. Quant à essayer de changer les choses à l'échelle de la planète comme George Soros ou Bill Gates, le milliardaire avoue en réponse à une question de La Tribune, que s'il a beaucoup d'admiration pour ce que fait Bill Gates, par exemple, lui n'est pas doué pour ce genre de choses. Et pourtant, il ne se paie qu'un salaire de 100.000 dollars par an à la tête de Berkshire, et donnera tout à une fondation à sa mort. "L'argent ira bien à la société", a-t-il insisté. "Il s'agit de 200 milliards de dollars", a précisé en toute simplicité son compère Charlie Munger...
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