DaimlerChrysler profite du redressement de Chrysler

DaimlerChrysler attendait cela depuis longtemps: sa filiale américaine semble enfin sur la voie du redressement. Et cela a permis au groupe germano-américain de battre les pronostics des analystes sur le premier trimestre 2004. A 1,54 milliard d'euros, le bénéfice d'exploitation a progressé de 10% en un an et ressort effectivement au-delà des prévisions les plus optimistes, de 1,44 milliard d'euros selon l'AFP.En marge de la division poids lourds, c'est bien Chrysler qui a permis au constructeur de tirer son épingle du jeu. Tandis que le résultat d'exploitation de Mercedes Car Group (Mercedes et Smart) reculait de 7% à 688 millions d'euros (le groupe invoque des coûts de renouvellement de gamme), celui de Chrysler a en effet bondi de 96%, à 298 millions d'euros, alors que le marché ne visait que 161 millions d'euros.Porté par des ventes en hausse, ainsi que par des restructurations, Chrysler redresse donc enfin la tête. Et DaimlerChrysler est tellement confiant qu'il en a même profité pour revoir à la hausse les perspectives annuelles de sa branche américaine. Alors qu'il parlait jusqu'ici d'un retour dans le vert, il évoque désormais "un résultat nettement positif" sur l'année pour Chrysler.Reste que les restructurations et d'une manière générale les exceptionnels (le groupe a passé une charge de 279 millions d'euros concernant les ratés du projet de péage autoroutier pour poids lourds, Toll Collect) ont pesé sur le résultat net. Il a cédé 33%, à 393 millions d'euros.Parallèlement à cette publication de résultats plutôt satisfaisants dans l'ensemble, le conseil de surveillance a confirmé le patron Jürgen Schrempp dans ses fonctions. Si une telle précaution a été prise, c'est que le président a fait l'objet de rumeurs de départ depuis quelques jours.Au-delà des pertes essuyées par Chrysler, c'est plus généralement sa vision qui était en question. Jusqu'ici l'ambition de Jürgen Schrempp avait été de créer un groupe d'envergure mondiale. Or, le renoncement de DaimlerChrysler la semaine dernière à venir en aide à Mitsubishi Motors, sa filiale à 37% dans une situation financière délicate, a constitué un revers pour sa stratégie. D'autant que le marché a apprécié cette volte-face sur le dossier Mitsubishi. Mais le conseil a assuré ce jeudi Jürgen Schrempp de son "plein soutien".
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