Les investisseurs européens ont encore bien peu d'appétit pour les introductions en Bourse. Mardi, à Paris, Axalto a trébuché pour sa première cotation (voir ci-contre). Et aujourd'hui à Francfort, c'est l'introduction du fabricant de distributeurs de billets Wincor Nixdorf qui connaît un succès pour le moins mitigé.Certes, à 41,65 euros en fin de journée, l'action gagne 1,58%. Mais cette hausse est à rapporter à un prix d'introduction qui a été fixé à 41 euros, tout en bas de la fourchette indicative de prix de 41-50 euros. Preuve supplémentaire de la frilosité du marché: Goldman Sachs, qui dirigeait l'opération, a souhaité reporter à une date ultérieure l'exercice de la traditionnelle option de surallocation de 15%.Ces derniers jours avaient d'ailleurs déjà laissé prévoir cet accueil réservé, l'entreprise ayant décidé de ramener de 9,55 à 8 millions le nombre de titres émis lors de l'opération. Dans le meilleur des cas, elle aurait donc pu lever 475 millions d'euros. Finalement elle devra se contenter de 328 millions d'euros.Après un an et demi de disette sur le marché allemand des introductions et le renoncement in extremis en mars de deux candidats (X-Fab et Siltronic), la reprise avait pourtant été encourageante. Mardi, le fabricant de cycles Mifa a fêté son entrée en Bourse par une hausse de 3,58%. Une progression qui est venue confirmer le succès de l'offre, souscrite plus de trois fois. Mais l'introduction de Mifa n'a porté que sur 55 millions d'euros. Dans ces conditions, c'est bien celle de Wincor Nixdorf qui était vue comme un véritable test.L'incertitude reste donc totale avant la grande attraction du mois de juin: l'introduction de près de la moitié du capital de Postbank, filiale bancaire de Deutsche Post (voir ci-contre). Bien sûr, Postbank se présente avec des arguments, comme sa position de première banque allemande de détail ou le redressement progressif de sa rentabilité. Mais le pari est tout de même risqué car cette fois il s'agira de placer pour 2,5 milliards d'euros de titres.
Wincor Nixdorf confirme le peu d'intérêt du marché pour les introductions
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