La Société Foncière Lyonnaise va passer sous pavillon espagnol

Ces derniers jours encore, l'incertitude règnait quant à l'identité et aux motivations des acquéreurs toujours sur les rangs pour reprendre la Société Foncière Lyonnaise (SFL). C'est finalement l'Espagnol Inmobiliaria Colonial qui s'est décidé à mettre la main sur la foncière française.D'ores et déjà, Inmobiliaria Colonial a repris 55,6% du capital de SFL (31,3% à Aviva, 7,2% à Société Générale, 10% à l'Italien Exor et 7,1% au gestionnaire de fonds immobilier Grosvenor). Cette acquisition a été réalisée à un prix de 38 euros l'unité (soit 759 millions d'euros). Et c'est à ce même prix qu'Inmobiliaria Colonial déposera dans les deux semaines une offre sur le solde du capital, valorisant l'ensemble du groupe à 1,36 milliard d'euros.Via cette opération "clairement amicale", selon les propos de Yves Mansion, le président de SFL interrogé par Reuters, les actionnaires se verront donc proposer une prime de 8% par rapport au dernier cours et de 7,6% sur le cours moyen de 2004. "Un prix inespéré" selon un analyste joint par Reuters. En tout cas, Yves Mansion ne cache pas sa satisfaction."Pour moi, c'est une bonne nouvelle, c'est la création de la première foncière cotée transnationale", a-t-il expliqué en ajoutant: "le management est maintenu."Depuis plusieurs mois la spéculation est allé bon train sur la reprise de SFL. Mais ces derniers temps, l'engouement des candidats paraissait être retombé. Il y a quelques jours, le désengagement des fonds anglo-saxons Westbrook et Blackstone était pratiquement certain en raison d'une rentabilité trop faible de SFL. Restaient des groupes d'Europe du Sud comme l'Italien Zunino, l'Espagnol Metrovascesa et Inmobiliaria Colonial.C'est donc ce dernier qui s'est décidé à rafler la mise. Avec à la clé une autre satisfaction pour SFL. L'Espagnol financera son acquisition par de la dette. Ce qui évitera un démantèlement de SFL ou du moins des cessions d'actifs, comme certains le redoutaient ces derniers jours.
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