Les réservations tardives limitent la visibilité de Pierre & Vacances

Le chiffre d'affaires semestriel (à fin mars) de Pierre & Vacances (+43% à 497 millions d'euros) pourrait à première vue sembler très satisfaisant. Pourtant, au lendemain de la publication réalisée par le groupe de tourisme, son action chute lourdement à la Bourse de Paris. A la clôture, elle lâche 4,66%, à 77,80 euros, traduisant la réelle déception des investisseurs.En fait, pour en comprendre la raison, il convient de s'attarder sur la composition de cette croissance et sur son évolution au cours du semestre. En premier lieu, Pierre & Vacances a bénéficié de l'intégration à 100% de Center Parcs. Ramenée à un périmètre constant, le taux de croissance apparaît déjà plus modeste (3,1%).Mais c'est surtout au niveau de l'évolution du chiffre d'affaires tout au long du semestre que se loge la déception du marché. Car sur le seul deuxième trimestre, les revenus du groupe ont chuté de 2,2% à périmètre constant.Plus particulièrement, c'est le pôle "tourisme", représentant 80% de l'activité du groupe qui est pointé du doigt. "Alors que nous attendions un rebond des activités touristiques sur la deuxième partie du semestre, à périmètre constant, le chiffre d'affaires ressort en baisse de 0,7% après un premier trimestre en baisse de 1%", déplore-t-on chez Aurel-Leven.L'explication de cette contre-performance tient en deux éléments. Le taux d'occupation a baissé par rapport à l'année dernière, tout comme le chiffre d'affaires des activités annexes (restauration, remontées mécaniques), en repli de 1,5%. Et le pôle développement immobilier n'a pas permis de compenser ces tassements. Ses revenus ont chuté de 20,3% au deuxième trimestre.Bien sûr, les spécialistes du secteur ne sont pas totalement négatifs. Pour Aurel-Leven, le groupe a un potentiel d'amélioration de ses résultats grâce aux économies de coûts réalisées sur Center Parcs. Mais cela ne suffit pas à redonner du baume au coeur des investisseurs, d'autant que le groupe s'est voulu particulièrement prudent sur ses perspectives. "A ce jour, la visibilité sur la saison été et sur les résultats est réduite du fait du renforcement par rapport à 2003 des réservations tardives sur l'ensemble des marques, comme observé sur l'ensemble de l'économie touristique", conclut le groupe.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.