La première compagnie aérienne italienne, Alitalia, a annoncé le doublement de ses pertes avant impôts et éléments exceptionnels à 510,6 millions d'euros en 2003, contre 260,5 millions d'euros en 2002. La perte d'exploitation 2003, de 373,3 millions d'euros, est moins élevée que les 400 millions d'euros sur lesquels tablait le conseil d'administration au début 2004. En 2002, cette perte était de 118,5 millions d'euros. Dans le même temps, les ventes du groupe ont diminué de 9% l'année dernière, à 4,32 milliards d'euros.Dans son communiqué, la compagnie explique ses pertes par les nombreuses grèves qui ont secoué l'exercice 2003 et l'incapacité de l'entreprise à mener à bien une diminution de ses coûts. Le conseil d'administration avait pourtant estimé en octobre dernier, lors de l'annonce de son plan de restructuration, que la compagnie parviendrait à ramener l'exploitation "globalement à l'équilibre" en 2004 et à "l'équilibre économique plein à partir de 2005" grâce à de drastiques mesures. Après l'annonce de 4.000 licenciements par le ministre des Transports début mars, le président nouvellement nommé d'Alitalia les avait immédiatement démentis afin de calmer les syndicats. Aucune décision n'a depuis été prise alors que la crise entre l'ancienne direction et les syndicats dure depuis plusieurs mois. En novembre, le gouvernement transalpin a approuvé un décret de privatisation afin que le Trésor, qui détient 62,39% du capital, descende sous les 50%.