Wavecom aggrave ses pertes et chute en Bourse

En janvier dernier, le marché avait jugé les nouvelles restructurations de Wavecom un peu tardives (voir ci-contre). Les résultats du premier trimestre du fabricant de modules pour téléphones mobiles semblent lui donner raison. Car tous les indicateurs du groupe ont connu une chute spectaculaire. A commencer par les ventes, passées en un an de 88 à 38,7 millions d'euros.La société, qui réalise la majeure partie de son activité en Asie, explique que les clients ont délaissé les produits maison pour "des solutions plus économiques". Dans ces conditions, il était pour Wavecom impossible d'atteindre une marge brute de 30% conforme à son objectif à long terme. La marge brute, qui était "un des éléments rassurants depuis un an", comme le fait remarquer Aurel-Leven, a reculé de 33,4% à 21,4% entre les premiers trimestres 2003 et 2004.Les autres indicateurs suivent tous la même pente inquiétante, jusqu'à la perte nette multipliée par 3,4, à 14,8 millions d'euros, et qui intègre une charge de 1 million relative à un plan de restructuration présenté en octobre 2003. Reste que ses effets n'ont pas permis au groupe de se tirer du mauvais pas dans lequel il se trouve. C'est d'ailleurs ce qui l'a conduit à annoncer de nouvelles mesures en janvier dernier comprenant 300 suppressions de postes, soit 35% de ses effectifs.Ces dernières restructurations devraient commencer à porter leurs fruits dès le deuxième trimestre 2004, selon Wavecom. Mais cela ne suffit pas à calmer les inquiétudes des investisseurs (l'action plonge de 17,57% à la clôture), ni celles des analystes en charge du suivi du groupe. Alors que la trésorerie est passée de 111 millions à 88 millions d'euros et devrait continuer à se dégrader jusqu'à la fin du troisième trimestre, Aurel-Leven n'hésite pas à parler d'une "situation critique." Le redressement passe par de nombreuses conditions (dont la réduction des stocks et l'exécution des restructurations) qui ne pourront être vérifiées qu'au quatrième trimestre. Or, en attendant, Aurel-Leven estime que "les risques augmentent" et "deviennent importants".
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