Ce n'est qu'une proposition, encore en discussion, faite par le Financial Accounting Standard Board (FASB) qui édicte les règles de comptabilité américaine. Mais les investisseurs s'inquiètent déjà. Le FASB envisage en effet de rendre obligatoire une pratique que certaines entreprises ont déjà adoptée : celle de comptabiliser les stock options offertes aux salariés dans la colonne des dépenses.Si le FASB obtient gain de cause, la pratique pourrait devenir obligatoire l'an prochain. Du coup, les analystes des grandes banques américaines se perdent en calculs. Selon certains, cités par un récent article de USA Today, avec les nouvelles pratiques, les entreprises du S&P 500 verraient leurs résultats de l'an prochain baisser de 3%. Appliquées aux résultats de 2002, les règles les auraient amputé de 19% et de 20% sur 2001. De quoi en effet effrayer investisseurs.Reste que tout dépend du type d'entreprises dans lesquelles ils décident d'investir. Ainsi, si les règles proposées avaient été effectives l'an dernier, le secteur du gaz de ville, par exemple, n'aurait vu ses résultats baisser que de 2%. De son côté, General Electric aurait vu ses résultats baisser de 1%. En revanche, l'industrie de la hi tech, friande de stock options, aurait été évidemment beaucoup plus touchée. Microsoft aurait ainsi vu ses résultats reculer de 25%, et Cisco systems aurait vu les siens baisser de 36%. Pour certaines sociétés de ce secteur d'ailleurs, les bénéfices auraient été purement et simplement éliminés.Pis, selon d'autres calculs, des entreprises comme Apple Computer auraient affiché des pertes si elles avaient dû obéir à la proposition du FASB. De quoi inciter les investisseurs à faire preuve de discrimination envers les entreprises. Certaines pourraient d'ailleurs les y aider, puisque 117 des 500 sociétés de l'indice fétiche de la bourse de New York se sont récemment engagées à volontairement appliquer ces nouvelles règles. Et selon USA Today, Microsoft, par exemple, en fait partie.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:28

Partager :