"Un beau dynamisme par rapport à l'ensemble du secteur". Le commentaire de Fideuram-Wargny est sans ambiguïté au lendemain du chiffre d'affaires trimestriel de Marionnaud Parfumeries: le groupe de Marcel Frydman est parvenu à redresser la barre après deux trimestres décevants. Entre janvier et mars, les ventes ont en effet progressé de 13,2% (231,3 millions d'euros) faisant quelque peu oublier les taux de croissance de 3,6% puis 5,6% enregistrés sur les deux trimestres précédants.Selon Aurel-Leven, c'est notamment "en France que la reprise de l'activité est la plus spectaculaire". Le chiffre d'affaires y a progressé de 7,5% (150 millions d'euros) marquant de réels progrès par rapport aux taux de croissance de 2003 compris entre -1,27% et 3,7% selon les trimestres. Les effets de périmètres n'ont de surcroît joué que modérément: la croissance à donnée constante est de 6,7%.Si l'Europe a moins impressionné les spécialistes, elle n'en affiche pas moins des taux de croissance soutenus. En données brutes, le chiffre d'affaires s'est envolé de 25,4%, à 81,2 millions d'euros. Les ventes à l'étranger ont bien entendu profité de la politique de développement du groupe. A données constantes, la croissance est ramenée à 8,2%. Mais même à périmètre et change constants quelques percées sont significatives, comme en Europe de l'Est, où le taux de croissance organique est de 44%.En tout cas, Marionnaud ne cache pas sa satisfaction. Pour lui, "la stratégie de développement européen du groupe est ainsi validée". Ce qui, aux yeux du marché, n'était pas forcément acquis il y a quelques mois.Le pari du groupe de parfumeries n'est pas pour autant gagné. Car l'an passé ce n'est pas pas tant le niveau des ventes à l'international que l'impact du développement sur la rentabilité qui a été mis en cause. Et sur ce point, bien que reconnaissant la qualité des chiffres annoncés mardi soir, certains émettent encore quelques doutes. "Nous considérons que les résultats annuels qui seront publiés la semaine prochaine seront moins encourageants", écrit-on chez Aurel-Leven.En attendant, le marché se montre tout de même soulagé par le rebond de l'activité. En fin de journée, l'action prend à contre-pied un marché en baisse. Ses gains de 1,27%, à 30,19 euros, lui permettent de se placer parmi les valeurs de tête du SRD.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:27

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