Le nouveau PPR entame l'année sur une note positive

Depuis plusieurs mois, Pinault-Printemps-Redoute se réorganise. Et cela se voit, notamment dans la communication financière du groupe qui fait maintenant apparaître très clairement la répartition entre les activités à céder et les activités qui seront conservées.Le "nouveau PPR" (regroupant la distribution grand public et le luxe) est donc progressivement mis en avant dans les présentations et c'est bien à lui qu'il faut désormais s'intéresser car il montre le groupe tel qu'il sera dans quelques mois. Sur ce plan, force est de constater que PPR a réalisé un bon début d'année.Les ventes à périmètres comparable ont progressé de 7,1%, à 4,17 milliards d'euros, sur le premier trimestre. Principal contribution à ce chiffre d'affaires, la distribution grand public a vu son activité augmenter de 6,2% à périmètre comparable (3,43 milliards d'euros). Parmi les nombreuses enseignes de la branche, Conforama et la Fnac ont affiché des croissances organiques respectives de 5,1% et 9,6%. A noter également: après un quatrième trimestre en recul, "l'activité des grands magasins renoue avec la croissance", précise le communiqué. Ainsi, le chiffre d'affaires du Printemps a gagné 2,3% en comparable.Mais le nouveau PPR c'est aussi du luxe, avec Gucci. Ce dernier ayant un exercice décalé, le chiffre d'affaires pris en compte dans la branche luxe est en fait celui de Gucci pour la période novembre-janvier. Notamment soutenue par le dynamisme de la maroquinerie et des chaussures, la division luxe affiche une croissance en comparable de 11,5%, à 741,7 millions d'euros.Reste que si ce "nouveau PPR" s'en sort honorablement, le tableau devient plus nuancé lorsqu'on s'intéresse aux données brutes. Car compte tenu des récentes cessions, elles intègrent des effets de périmètre négatifs et des activités moins dynamiques qui n'ont pas encore été cédées.C'est notamment le cas de Rexel dont les revenus en comparables ont affiché une croissance plus modeste de 1,3%. A cela s'ajoute par rapport à l'an dernier des effets de périmètre négatifs (c'est-à-dire une perte de chiffre d'affaires sur les activités qui ont été vendues). PPR les estime à 726,5 millions d'euros sur le trimestre. Enfin, PPR n'a pas été épargné par la faiblesse persistante du dollar. Elle lui a coûté 174,5 millions d'euros entre janvier et mars.Bref, si l'on additionne tous ces éléments, le chiffre d'affaires publié par le groupe n'affiche plus du tout la même tendance. Il recule de 8,6%, à 5,76 milliards d'euros. Mais provenant de cessions déjà réalisées et d'effets de change, le phénomène était largement prévisible et avait par conséquent été pris en compte par les analystes. Ceux-ci s'étaient même montrés conservateurs, les estimations les plus optimistes ne dépassant par d'après l'AFP 5,72 milliards d'euros.En fin de séance, l'action avance de 3,15%.
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