TUI se veut plein d'optimisme sur 2004

TUI se veut confiant pour l'avenir. Le groupe a confirmé qu'il devrait bien y avoir une reprise du secteur du tourisme en 2004, malgré les attentats de Madrid le 11 mars dernier. Ces dramatiques événements avaient inquiété les investisseurs et l'action du groupe allemand avait alors, dans la journée, cédé 7,2%. Mais dans un communiqué publié mercredi, TUI précise que ces attaques "n'ont eu aucun impact sur le développement de l'activité de la division tourisme". "L'augmentation de la demande persiste", précise le président de TUI, Michael Frenzel. Le groupe ajoute que les réservations "au cours des dernières semaines" sont supérieures de 17% à celles de l'an dernier. TUI présentait également ses résultats annuels pour 2003. Ils sont, il faut bien l'avouer, difficilement exploitables dans la mesure où le groupe est passé en cours d'année aux nouvelles normes internationales de comptabilité. TUI a, selon ces normes, dégagé un bénéfice net de 314,9 millions d'euros, en hausse de 666,2% sur un an. Mais ce chiffre est peu significatif car il inclut les gains exceptionnels réalisés notamment par la vente de la participation de TUI dans Ruhrgas. Plus intéressant, le chiffre du résultat avant amortissements et impôts (EBTA). Ce dernier est en ligne avec les attentes du marché à 913,3 millions d'euros (+58,6% sur un an). Reste que le tourisme a été particulièrement touché. Car si le chiffre d'affaires de cette division a progressé de 2,1% sur un an, notamment grâce à l'intégration de Nouvelles Frontières, la rentabilité n'a pas été au rendez-vous. L'EBTA de la division a reculé de 38,1% à 208,1 millions d'euros. Une baisse qui s'explique notamment par le recul de l'activité en Allemagne et dans les pays limitrophes. Dans cette zone, où les ménages ne parviennent pas à sortir de la déprime, la division tourisme est en perte de 16,5 millions d'euros. En 2002, TUI avait alors réalisé un bénéfice de 105,6 millions d'euros. Du coup, TUI est sauvé par ses désinvestissements et par sa division logistique, qui comprend notamment le français Algeco. Cette dernière a affiché un EBTA en hausse de 57,3% en un an à 313,9 millions d'euros, notamment en raison de la bonne santé des activités d'armateurs (avec un EBTA en hausse de 108,5%). Cette division devrait cependant être fortement réorganisée. Sa filiale logistique Hapag-Lloyd devrait entrer en Bourse après s'être recentrée sur son activité maritime. TUI a cependant assuré qu'il examinerait toute offre de rachat. Parallèlement, les autres activités logistiques, bien moins rentables, seront cédées. TUI a d'ailleurs indiqué que sa filiale logistique VTG Lehnkehring sera cédée au fonds d'investissement américain Triton. En fin de journée, le titre TUI lâchait 1,33% à Francfort.
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