STMicroelectronics a connu un début d'année difficile. Si le résultat net n'en fait que modérément les frais (il est passé de 79 à 77 millions de dollars en un an), le phénomène devient plus flagrant au niveau de l'opérationnel. Le bénéfice d'exploitation est tombé de 124 à 80 millions de dollars en un an. Une chute d'autant plus étonnante que les ventes de 2,03 milliards de dollars ont gagné 25,4% en un an et sont même restées pratiquement stables en trois mois (-4%)."Par rapport au trimestre précédent, la profitabilité pour la période a été limitée par une marge brute plus faible, la valeur réduite du dollar, ainsi que des dépenses de recherche et développement et des frais commerciaux, généraux et administratifs plus élevés", se défend le groupe franco-italien.A 35,4%, la marge brute a par exemple stagné par rapport au premier trimestre 2003 (35%) et s'est rétractée par rapport à la fin de l'année dernière où elle avait atteint 36%. Les résultats ont aussi été affectés par des charges de restructuration de 33 millions d'euros, dont l'impact sur le résultat net a pû être en partie compensé par de moindres frais financiers et l'absence d'impôts.Mais STMicro ne s'alarme pas de ce premier trimestre en demi-teinte. L'activité devrait continuer à se redresser: "sur la base du carnet et du flux de commandes, nous pensons que le chiffre d'affaires du deuxième trimestre augmentera de 6 à 12% par rapport au premier trimestre, ce qui équivaut à une croissance d'une année sur l'autre comprise entre 26 et 33%", affirme le groupe. Preuve supplémentaire de l'optimisme de STMicro, "pour répondre à la dynamique actuelle du marché, nous avons décidé de porter les investissements en capital de 2004 à environ 2,2 milliards de dollars, au lieu du 1,6 milliard de dollars initialement budgété", ajoute le communiqué. Bien entendu, STMicro espère que ce rebond profitera à sa marge, qu'il voit à 37% sur le deuxième trimestre. Son but est toujours de monter à 40% d'ici à la fin de l'année.Si certains analystes ont déjà émis des doutes sur un tel objectif, le marché veut en tout cas croire aux perspectives annoncées et passe sur les résultats mitigés du premier trimestre. En clôture, l'action avance de 1,17%, à 19,10 euros.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:28

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