Seb optimiste pour 2004 après de bonnes performances 2003

Le groupe français de petit électroménager Seb s'est plutôt bien tiré d'une conjoncture difficile en 2003. Selon ses résultats annoncés ce matin, Seb a enregistré l'année dernière une progression de 26% de son bénéfice net, à 148 millions d'euros, pour l'exercice 2003, et cela en dépit "d'un environnement économique difficile, marqué par l'appréciation de l'euro". Le spécialiste de l'électroménager vise une progression de ses ventes pour l'exercice en cours.Cela constituera une amélioration par rapport à 2003. Sur l'exercice écoulé, le groupe, qui produit sous les marques Calor, Krups, Moulinex et autres, a été handicapé par les évolutions monétaires. D'où un chiffre d'affaires de 2,348 milliards d'euros, en repli de 5,9% sur l'année, mais stable à parités constantes. Seb n'en a pas moins enregistré une progression de 8% de sa marge opérationnelle, à 234 millions d'euros. Celle-ci représente désormais 10% des ventes, contre 8,7% en 2002. Une performance que le groupe attribue notamment à ses efforts de rationalisation industrielle et logistique, à l'amélioration de ses conditions d'achat et au rétablissement de la marge opérationnelle de Moulinex-Krups, racheté en octobre 2001.Mieux encore: le résultat d'exploitation a enregistré un bond de 37%, à 196 millions d'euros, du fait, entre autres, "d'une baisse importante du montant des charges de restructuration".Au total, le groupe, dont l'endettement a reculé l'année dernière de 138 millions d'euros pour s'établir à 189 millions au 31 décembre, se félicite d'avoir dégagé des performances "supérieures à ses prévisions". Du coup, Seb se veut optimiste pour l'exercice en cours. Le groupe affirme viser "une croissance de ses ventes et une nouvelle amélioration de ses fondamentaux" grâce aux lancements de nouveaux produits et à un fort investissement publicitaire, et cela en dépit d'un "climat économique encore incertain" en ce début d'année et de parités monétaires toujours défavorables. Si le groupe se félicite dans son communiqué des "synergies issues de l'intégration de Moulinex-Krups", il ne revient pas, en revanche, sur la décision récente du Conseil d'Etat annulant le feu vert donné par Bercy à la reprise de Moulinex. Fondée sur une insuffisance de motivation de la décision sur le plan des conséquences en matière de concurrence, cette annulation ne devrait certes pas remettre en cause l'intégration de Moulinex dans le groupe Seb. Mais elle n'en fait pas moins peser une certaine incertitude sur l'année 2004 (lire ci-contre).S'exprimant à l'occasion d'une conférence de presse, Thierry de La Tour d'Artaise, le PDG de Seb, a souligné aujourd'hui que le groupe a "pris un soin tout particulier à relancer ces deux marques (Moulinex et Krups) par de l'innovation". Il a annoncé que cette relance se poursuivra en 2005 pour Krups dans le domaine des machines à expresso. De son point de vue, en tout cas, "l'intégration de Moulinex et de Krups est faite". Et Seb est, selon lui "en position de faire des acquisitions. Dans ce domaine, nous sommes prêts, mais pas pressés", a poursuivi le PDG, qui a précisé que "nous ne sommes pas des fous furieux de l'acquisition à n'importe quelles conditions et n'importe quel prix. S'il faut attendre deux ans, nous attendrons". Dans l'immédiat, Seb veut en tout cas soigner ses actionnaires. Outre une augmentation de 5% du dividende 2003, le groupe va attribuer une action nouvelle pour 10 actions détenues. Ces différentes annonces sont en tout cas fort bien accueillies par le marché et permettent au titre de rebondir après la baisse provoquée par la décision du Conseil d'Etat. Après avoir bondi jusqu'à 114 euros, l'action clôture sur un gain de 6,83%, à 109,50 euros.
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