IBM déçoit sur ses nouveaux contrats

"Nous commençons 2004 avec un bon élan" affirmait en janvier Samuel Palmisano, le patron d'IBM. Les résultats trimestriels que Big Blue vient de publier lui donnent raison. Toutefois, IBM semble quelque peu en perte de vitesse. Car les nouveaux contrats de services technologiques, véritable baromètre de l'activité à venir, ne sont pas à la hauteur des attentes.Après un gain surprenant de 17,3 milliards de nouveaux contrats au quatrième trimestre 2003, IBM n'a pu conclure que 10,5 milliards de nouveaux engagements entre janvier et mars. Un chiffre dans le bas des attentes des analystes. Le groupe lui-même en est conscient. "Ce qui nous a manqué ce trimestre, c'est un très gros contrat", a concédé John Joyce, le directeur financier, lors d'une conférence téléphonique.Les investisseurs n'ont pas tardé à réagir. Dans les transactions d'après-Bourse jeudi soir, le titre cédait plus de 3%. Et deux heures après l'ouverture de Wall Street vendredi, il perd 2,29%. IBM aura donc délivré un discours globalement équivalent à celui d'Intel quelque jours plus tôt: sans être alarmantes, les perspectives tranchent avec des résultats passés de très bonne facture.Car pour le reste, il n'y a rien à redire sur la performance d'IBM. Pour les mêmes motifs qu'Intel - la reprise des dépenses en technologies de l'information -, IBM a vu son bénéfice trimestriel progresser pour la cinquième fois d'affilée. A 1,6 milliard de dollars, il a gagné 16% et correspond à un bénéfice par action de 93 cents, en ligne avec les estimations du consensus.C'est plus particulièrement dans les serveurs que le groupe a constitué son succès au premier trimestre. La progression de 16% (6,73 milliards de dollars) des ventes de matériels a très largement contribué à la hausse de 11% (22,2 milliards de dollars) du chiffre d'affaires global. Les investissements d'entreprises se sont aussi révélés dynamiques avec un gain de 13,2%, à 288 millions d'euros. Mais les services restent bien la première branche du groupe, avec 11,1 milliards de dollars de revenus (+9,1%).Pour les mois à venir, IBM perçoit "un renforcement de la reprise économique". Ce qui pourrait lui permettre d'amortir son faux-pas du premier trimestre en termes de nouveaux contrats de services. En tout cas, John Joyce considère que les prévisions annuelles du marché pour son groupe sont "raisonnables". Wall Street espère un bénéfice par action de 4,93 dollars (contre 4,34 en 2003) pour des ventes de 95,73 milliards de dollars (+7,4%).
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