ABN Amro tire les bénéfices de sa restructuration

Ce sont d'excellentes performances que la banque néerlandaise ABN Amro a annoncées pour l'exercice 2003. L'établissement a en effet engrangé un bénéfice net en hausse de 31%, à 3,161 milliards d'euros, contre 2,207 milliards en 2002. Et ce n'est pas fini: la banque a annoncé qu'elle ferait mieux encore cette année.ABN Amro a terminé l'année 2003 en fanfare, avec un bénéfice record de 857 millions d'euros pour le quatrième trimestre. Un chiffre très supérieur aux attentes, puisque le consensus réalisé par AFX tablait sur une fourchette de 719 à 794 millions d'euros. Et le chiffre global de 2003 est lui aussi meilleur que prévu: un sondage d'analystes réalisé par Reuters prévoyait un bénéfice net de 3,068 milliards d'euros, en hausse de 28%.Sur l'ensemble de l'année écoulée, la banque - la plus importante des Pays-Bas - met en avant ses efforts de réduction des coûts et la diminution de ses provisions pour risques, conjugués à l'amélioration des marchés boursiers, pour expliquer ses performances. En matière de coûts, l'établissement s'est lancé dans un plan radical de restructuration, incluant des fermetures d'activités et la suppression de 10.000 emplois dans le monde. Le redressement des marchés a pour sa part permis à ABN Amro de réaliser un spectaculaire rétablissement des résultats de ses activités banque de gros, banque d'affaires et courtage, avec un bénéfice net de 387 millions d'euros, contre une perte de 294 millions en 2002. La banque a également pu réduire sensiblement ses provisions, passées d'une année sur l'autre de 1,695 milliard d'euros à 1,274 milliard. ABN Amro précise toutefois que les provisions du quatrième trimestre ont été alourdies par l'affaire Parmalat.Pour l'année en cours, la banque se veut optimiste. "Nous nous attendons à une année 2004 meilleure que 2003 avec une amélioration continue de nos résultats opérationnels et de notre bénéfice net", a affirmé le PDG d'ABN Amro Rijkman Groenink dans son communiqué. Commentant par ailleurs ses orientations stratégiques à l'occasion d'une conférence de presse, le patron de la banque a affirmé que son établissement n'était pas en position de procéder à de "grosses acquisitions", mais qu'il ne pouvait exclure la possibilité d'une fusion. Rijkman Groenink a également précisé qu'ABN Amro n'envisageait pas de faire une offre sur la banque italienne Capitalia, dans laquelle il détient une participation. Mais il a refusé de préciser les intentions futures de son établissement envers Capitalia.Mercredi, l'action cède 1,31% en fin de journée, à 18,89 euros.
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