Venture-capitalistes, le retour

Wall Street est déjà repartie. Les introductions en Bourse commencent à réapparaître, et les fusions et acquisitions sont, ces dernières semaines au moins, presque monnaie courante. Bref, il ne manquait plus pour compléter le puzzle de la reprise que de bons indicateurs sur le capital-risque. C'est ce qu'apportent deux études publiées ces derniers jours aux Etats-Unis. Certes, il apparaît que sur toute l'année 2003, les investissements consentis par les venture-capitalistes sont, à 18,2 milliards de dollars, en baisse de 15% sur 2002. Mais cette baisse est toute relative, comparée à la dégringolade des dernières années. Et surtout, les chiffres du quatrième trimestre sont, eux, particulièrement encourageants. Ainsi, sur les trois derniers mois de 2003, le capital-risque a investi 4,9 milliards de dollars dans de jeunes entreprises, soit 11% de plus qu'au troisième trimestre. Et à détailler les chiffres, on s'aperçoit que les financements sont allés à hauteur de 30% aux toutes jeunes entreprises, et non pas à celles qui ont déjà bénéficié de plusieurs cycles de financement. Signe, selon les spécialistes, que les venture-capitalistes espèrent, à l'avenir, profiter de leur investissement grâce aux introductions en Bourse. D'ailleurs, la tendance se fait déjà jour : il y a eu treize introductions en Bourse d'entreprises financées par du capital-risque au quatrième trimestre de l'an dernier, contre seulement six au troisième. Si l'on revient au bon vieux temps du capital-risque, il y a cependant quelque chose qui a changé : les bénéficiaires ne sont plus les mêmes. Le secteur de la high-tech (télécommunications et réseau) n'a reçu par exemple que 7% des dollars déversés par les capital-risqueurs en 2003. Ceux-ci s'intéressent ces temps-ci aux sciences de la vie, qui ont reçu 22% du total des investissements au quatrième trimestre de l'an dernier. Sur toute l'année, ce secteur a reçu un total de 3,4 milliards de dollars. Les raisons de ce nouvel engouement sont multiples. Il y a d'abord le vieillissement des baby boomers, la génération née après la deuxième guerre mondiale et qui demande de plus en plus d'attention au point de vue de la santé. De même, les grandes compagnies pharmaceutiques, en mal de nouveaux médicaments, préfèrent de plus en plus que de jeunes entreprises prennent des risques pour elles. Elles se contenteront de les racheter - avec leurs médicaments - par la suite. Ce qui promet, là aussi, une multitude de rapprochements dans le secteur...
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