Gateway ferme la totalité de ses magasins

Gateway se retire totalement de la distribution. Le fabricant américain d'ordinateurs va en effet fermer ses derniers magasins, tous situés sur le sol américain. Cette décision entraînera le licenciement de 2.500 salariés, soit 38% de ses effectifs. Deux mois après le rachat d'eMachines, son rival dans le bas de gamme, pour un montant estimé à 266 millions de dollars, qui a fait de lui le numéro trois américain du PC, le groupe recentre donc ses activités sur la fabrication d'ordinateurs. Il y a trois ans, Gateway brillait de mille feux. Avec 384 magasins répartis en Asie, en Europe et aux Etats-Unis (moins de cinq ans après l'ouverture du premier magasin) et plus de 24.000 employés, le groupe faisait figure de géant de la fabrication et de la distribution d'ordinateurs. Plombé depuis plusieurs années par les coûts opérationnels de ses magasins, il a choisi de limiter les pertes une fois pour toutes, en fermant ces derniers.Malgré les tentatives du co-fondateur de Gateway, Ted Waitt, de relance de ces activités en mai dernier, la nomination il y a quelques mois à la direction exécutive du groupe de Wayne Inouye, qui dirigeait eMachines, a sonné le glas de ses espoirs. "L'équipe d'eMachines ne prend pas de prisonniers lorsqu'il faut réduire les coûts, assure Martin Reynolds, analyste chez Gartner Inc. Ils sont très bons dans la gestion des coûts et des réseaux". Quand il avait pris la tête d'eMachines en 2001, Wayne Inouye avait transformé, à coups d'initiatives radicales, l'entreprise en une machine très performante et aux revenus d'1,1 milliard de dollars en 2003. A la tête de Gateway, il a annoncé le retour aux profits pour 2005.En rachetant eMachines, Gateway s'est donné le moyen de distribuer ses micro-ordinateurs dans des magasins concurrents comme Best Buy. Mais des problèmes de concurrence se posaient entre ces distributeurs et les magasins propres de Gateway. La rationalisation des activités de distribution du groupe, dont les produits seront désormais commercialisés par téléphone, sur Internet et dans les réseaux de distribution extérieurs au groupe, met ainsi fin au problème.Le marché salue ce plan de restructuration de la firme avec une envolée du cours: +9,63%, à 5,92 dollars vendredi dans la matinée.
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