Merrill Lynch ne faiblit pas

Poursuivant sur sa lancée de la fin de l'année dernière, Merrill Lynch a débuté 2004 sur les chapeaux de roues. Et à l'occasion il a établi un nouveau record. Après les bénéfices de 1,21 milliard de dollars du quatrième trimestre 2003, la banque américaine a fait encore un peu mieux, en dégageant cette fois un résultat de 1,25 milliard de dollars. Un chiffre qui traduit une hausse de près de 95% en un an et représente un bénéfice de 1,22 dollar pour chaque action Merrill Lynch. Les analystes, pourtant confiants dans le groupe, n'avaient pas osé pronostiquer plus de 1,07 dollar en moyenne selon le consensus First Call.Les raisons de cette embellie sont simples. D'abord, Merrill Lynch a poursuivi sa politique de rigueur - engagée en 2001 - au niveau des coûts. Après avoir en 2001 et 2002 considérablement allégé ses effectifs, Merrill Lynch s'est focalisé sur ses coûts opérationnels. Deux exemples: pendant que les dépenses de publicité et marketing restaient stables, les frais de communication et technologies baissaient de 15%. En conséquence, la hausse des dépenses globales a été limitée à 12,9%.Le phénomène a été d'autant plus profitable que dans le même temps, l'activité a bénéficié de la reprise des marchés. En témoignent les revenus, en hausse de 26,8%, à 6,1 milliards de dollars. La reprise a été particulièrement sensible dans la branche "global markets and investment banking" (GMI), qui regroupe les activités de banque d'investissement et les activités de marché pour compte propre. Evoquant notamment un contexte plus porteur pour l'origination et la fusion-acquisition, la banque revendique des revenus en hausse de 32% pour cette branche et surtout un résultat avant impôt de 1,1 milliard de dollars (+49%).Encore plus spectaculaires sont les envolées des résultats imposables des divisions "global private client" (clientèle privée) et "Merrill Lynch Investment managers" (gestion d'actifs). Leurs bénéfices sont en effet respectivement passés de 249 à 510 millions de dollars et de 39 à 111 millions de dollars.Certes, après cette nouvelle percée, le patron Stan O'Neal n'oublie pas que "le marché peut se retourner rapidement". Néanmoins, au vu de la stratégie mise en place, il demeure confiant dans la capacité de son groupe à faire face à l'avenir. "Nous voyons de considérables opportunités pour délivrer encore de la croissance", affirme-t-il.Le marché semble d'ores et déjà conquis, à l'image de ce gérant cité par Reuters qui lance: "la direction est en train de prouver aux investisseurs qu'elle est capable de faire ce qu'elle a promis".
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