Rolls-Royce et General Electric élus pour les moteurs du 7E7

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Après de longs mois de discussions, le britannique Rolls-Royce et l'américain General Electric (GE) ont finalement été retenus par le constructeur aéronautique Boeing pour motoriser son futur avion super-économique 7E7 "Dreamliner". Ce choix provoque évidemment l'amertume chez le troisième candidat, l'américain Pratt and Whitney (une division du conglomérat industriel géant United Technologies). Les compagnies aériennes, séduites par le 7E7, appareil qui se déclinera en 3 modèles et pourra transporter entre 200 et 300 passagers, auront donc le choix du motoriste. La sélection des moteurs, qui s'est étalée sur des mois de collaboration étroite avec les trois grands constructeurs en lice, est d'une importance cruciale pour Boeing car c'est en grande partie sur ces engins que va reposer la capacité du nouvel appareil à utiliser jusqu'à 20% de kérosène de moins que les appareils comparables en service aujourd'hui. La mise en service du 7E7 est prévue pour 2008. Boeing, qui table sur un marché de 2.000 appareils sur un segment où sont présents les A300 et A330 d'Airbus, entend rendre interchangeables les types de moteurs du 7E7, ce qui constituerait une percée majeure dans la technologie des avions commerciaux. Les compagnies pourraient facilement passer de l'un à l'autre, ce qui pourrait augmenter leurs valeurs à la revente. Boeing précise que chaque moteur sera bâti pour fournir une poussée variable. Ils pourront donc être utilisés sur trois modèles différents du 7E7: un modèle standard permettant de transporter 217 passagers sur une distance pouvant aller jusqu'à 15.700 km, une version allongée qui pourra emmener 257 personnes sur 15.400 kilomètres et enfin un modèle court-courrier d'un rayon d'action de 6.500 km capable de transporter 289 passagers.Pour Pratt & Whitney, cet échec pourrait entraîner des réductions d'effectifs dans sa filiale d'avions commerciaux, déjà touchée par la baisse mondiale des ventes d'avions et l'abandon progressif par Boeing de ses 757 et 767, tous deux dotés de moteurs Pratt.