Accor affiche une bonne résistance

L'année 2003 a été particulièrement pénible pour l'ensemble du secteur hôtelier et touristique, et par voie de conséquence pour son ténor français, le groupe Accor. Les nuages se sont accumulés au-dessus de la tête du numéro un français du secteur. Tensions géopolitiques avec la guerre en Irak et épidémie de SRAS en Asie ont pesé sur l'activité. Quant à l'appréciation de l'euro (+20% en 2003 par rapport au dollar), elle est venue dégrader un peu plus l'environnement.Dans ce contexte, qui s'est traduit par un ralentissement de l'activité de 4,3%, Accor est parvenu à afficher un résultat avant impôts un peu supérieur aux anticipations des marchés et à son propre objectif. En moyenne, les analystes interrogés par Reuters tablaient sur 508 millions d'euros, et c'est finalement 523 millions d'euros qui ont été dégagés. Accor avait annoncé vouloir atteindre 500 millions d'euros.Ceci étant, même s'il est légèrement meilleur qu'attendu, ce résultat est en net retrait (-25,6%) par rapport à celui affiché en 2002. A change constant, le recul est moindre mais tout de même significatif des difficultés du secteur avec une baisse de 14,6%. Dans un communiqué, le groupe souligne tout de même l'amélioration de sa rentabilité d'un semestre sur l'autre, la baisse du résultat courant qui était de 40,6% au premier semestre ayant été limitée à 14,3% au second. La fin de l'épidémie de SRAS et un apaisement relatif des tensions géopolitiques expliquent sans doute cette évolution. Les marchés apprécient cette bonne résistance à la mauvaise conjoncture, le titre Accor gagne 3,12% en clôture à Paris. Pour ce qui est du résultat net, il accuse un recul de 37,2% sur l'année à 270 millions d'euros. Le résultat brut d'exploitation se replie de 8,6% à 1.769 millions. Ce résultat se traduit par une érosion de la marge brute d'exploitation, celle-ci tombant à 25,9% contre 27,1% en 2002. Ceci n'a rien de véritablement étonnant tant l'importance des coûts fixes dans cette industrie la rend vulnérable à toute baisse de l'activité.Seul véritable élément de déception dans cette publication d'Accor, l'absence de prévisions chiffrées pour l'exercice 2004. Le groupe, dans son communiqué, se borne à indiquer qu'il est "prêt pour la reprise attendue". Les experts du secteurs anticipent en effet un redémarrage du marché en 2004. Conjugué aux mesures de réduction de coûts engagées par Accor, cela pourrait conduire à une nette hausse des résultats cette année. Accor a mis en place un plan dont il attend 70 millions d'euros d'économies en année pleine.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.