Le 20 mars devrait se jouer le dernier acte d'une affaire qui a déstabilisé Adecco. Ce jour là, le groupe suisse de travail temporaire présentera finalement ses résultats annuels. Au début de l'année, l'annonce du report de la publication de ces chiffres en raison de problèmes comptables aux Etats-Unis avait fait craindre un scandale du type Parmalat ou Enron: des spéculations qui avaient coûté cher à Adecco puisque le 12 janvier, le titre avait perdu un tiers de sa valeur. Depuis cette tempête boursière, le groupe, qui fait tout de même l'objet de plusieurs enquêtes, s'est livré à un certain nombre de déclarations destinées à rassurer la communauté financière. Il les réitère dans un communiqué ce matin en indiquant qu'aucune "preuve de détournement ou irrégularités majeurs susceptibles d'avoir des répercussions financières significatives pour la compagnie dans son ensemble n'a été trouvée" à l'issue de l'audit mené sur ses comptes. Adecco ne précise pas en revanche sur quels montants porteraient les irrégularités constatées. La presse suisse a récemment évoqué des sommes de l'ordre de 40 à 50 millions d'euros.Les investisseurs accueillent néanmoins ces précisions avec soulagement: en Bourse, le titre Adecco monte de 1,80% à 70,85 francs suisses en fin de journée. Le cours de l'action n'en demeure pas moins encore très en deçà du niveau qui était le sien avant le déclenchement de l'affaire. Pour tenter de restaurer un peu la confiance des marchés, Adecco fournit quelques éléments d'appréciation sur son activité. Le groupe indique ainsi que ses ventes du mois de février, calculées en monnaies locales, ont augmenté plus rapidement qu'en février 2003.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:20

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