Le moral des ménages se dégrade à nouveau en décembre

Une fin d'année difficile pour les ménages. Après s'être fortement dégradé en novembre dernier, le moral des ménages a affiché une nouveau repli en décembre. Selon l'Insee, l'indicateur résumé d'opinion des ménages corrigé des variations saisonnières a reculé de deux points, passant de -23 à -25 entre novembre et décembre. Cette enquête a été réalisée auprès de 2.000 ménages.La majeure partie des composantes de l'indicateur sont en repli. L'opinion des ménages sur l'évolution passée et future de leur niveau de vie recule, tout comme leur opinion sur l'opportunité d'acheter. De plus, compte tenu de leur situation actuelle, les ménages estiment qu'il est plus opportun d'épargner. Ce qui pourrait se traduire par une baisse de la consommation, qui représente le principal moteur de la croissance française. Seules note d'optimismes dans ce tableau plutôt triste, l'opinion des ménages sur leur situation financière future s'améliore timidement. Tout comme celle concernant les perspectives d'évolution du chômage.En dépit de ces statistiques, le ministre de l'Economie et des Finances Hervé Gaymard a déclaré ce matin sur l'antenne de RMC que l'hypothèse officielle de croissance de 2,5% en 2005 restait "crédible". Voeu pieu, méthode Coué ou confiance absolue dans le dynamisme de l'économie française ? L'avenir le dira.En attendant, la plupart des économistes révisent à la baisse leurs prévisions de croissance en dessous du seuil de 2% pour 2005. "Compte tenu de la faiblesse de l'acquis fin 2004, du manque d'autonomie de la croissance française face au ralentissement de la demande mondiale, du recul attendu de la consommation des ménages, affectés par la faible reprise de l'emploi, le taux de croissance du PIB devrait s'élever à 1,7% en 2005", estime notamment Anne Beaudu, économiste au Crédit Agricole."Plus les semaines passent, plus les prévisions gouvernementales deviennent caduques. Ce qui fait prendre à la France de très gros risques en termes d'emploi et de stabilité budgétaire. Soyons clairs : sauf miracle, le taux de chômage ne baissera pas significativement en 2005 et, pour la quatrième année consécutive, l'Hexagone ne respectera pas la Pacte de stabilité", appréhende Marc Touati, économiste chez Natexis Banques Populaires, qui anticipe pour sa part une croissance du PIB de 1,8% cette année.
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