Malgré la hausse des prix, les conditions de crédits aux particuliers et l'augmentation du pouvoir d'achat des accédants à la propriété soutiennent le marché de l'immobilier. "Le coût du crédit a baissé de 25 points de base au troisième trimestre et de 35 points depuis le début de l'année, tandis que les revenus des accédants à la propriété progressent de 5% sur un an", précise René Pallincourt, président de la Fédération Nationale de l'Immobilier (Fnaim). Si l'on en croit la banque de données immobilières de la Fnaim, après une hausse de 15,5% en 2004, le prix des logements anciens devrait progresser de 11,8% cette année. Au troisième trimestre, les prix ont gagné 10,4% sur un an glissant contre une progression de 17,5% l'an dernier à la même époque.Alors que la hausse des prix reste très homogène d'un type de logement à l'autre pour les maisons, elle fluctue beaucoup selon la taille des appartements, avec une inflation persistante sur les studios dans les milieux urbains. Au niveau géographique, la croissance des prix fléchit dans toute la France, à l'exception du littoral atlantique. Certaines villes comme Brest souffrent d'un effet de base très marqué alors que d'autres régions, comme le Pays basque, connaissent une demande sans précédent. Les prix des logements à Biarritz, par exemple, rattrapent aujourd'hui ceux de Cannes. Nombre de professionnels du secteur se sont insurgés des nouvelles mesures fiscales présentées la semaine dernière dans le cadre du budget 2006. En particulier, le plafonnement des niches fiscales à 8.000 euros pourrait réduite l'attractivité de l'avantage fiscal Robien. "Après avoir procédé à quelques simulations, ce plafonnement n'aura pas l'effet désastreux initialement prévu sur l'activité", estime toutefois René Pallincourt. Ce dernier reste néanmoins attentif à l'évolution du texte une fois soumis au parlement en novembre.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:15

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